2015年2月2日星期一

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蘋果日報- 生命的意義 - 高慧然

生命的意義 - 高慧然

第二名遭IS囚禁的日本人質後藤健二已證實遇害。後藤去年十月下旬離開日本,告訴妻子要去營救被IS囚禁的湯川遙菜。結果一去不返。最令人不能釋懷的可能是:後藤為甚麼要隻身去救湯川?他有沒有想過營救失敗最壞的結果是救人不成自己賠上性命?為湯川而死是否值得?即使是一命換一命,又是否值得?兩相比較,後藤若一直活下去,可以做更多更有價值的事,為湯川而犧牲,有沒有必要?


這些問題,在平機會看來可能大逆不道。但日本人崇優,日本國內對兩名人質的態度並不一樣,大眾的同情與傷感集中在後藤身上。後藤遇害後,湯川的父親哭着說對不起後藤的家人,為自己兒子帶給後藤及國家麻煩而道歉。


兩名人質,湯川是個失意者,潦倒街頭甚至自閹。而後藤卻是個充滿理想的自由身戰地記者,在伊拉克、阿富汗、索馬里、敍利亞等動盪之地出沒,希望以報道喚醒世人,關注戰爭禍害。有記者這樣形容後藤「從不關心誰勝誰負,而是聚焦被迫忍受衝突與恐懼的平凡人……」也許這正是他去營救湯川的理由。他去做他認為要做的事,成敗不是他考慮的要點。生命的意義在哪兒?後藤健二給出了他的取捨。我不認同,但敬服。


只是,安倍若因為後藤的死發動戰爭,於世界不知是好是壞,於後藤又不知意味着甚麼……



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�果日�- 男人的浪漫 越�越型

蘋果日報- 男人的浪漫 越殘越型

男人的浪漫 越殘越型

男人的隨身布袋、背包,該有一定的重量、斑駁的刮痕,那樣才夠帥氣。所謂「男人的浪漫,豆腐火腩飯」,說穿了,就是講求這種曾經滄海的味道。一個可伴你四處奔走的布袋,最起碼要經得起風吹雨打,美國老牌Filson的布袋和背包,就具備了這些特質,如男人一樣,經歷越豐富,感覺越吸引。
記者:臧諾
攝影:譚健章


Filson的故事要從十九世紀末講起,1896年有礦工在加拿大克朗代克地區發現金礦,消息迅速傳開,數以萬計的淘金者聚集於西雅圖,準備翻山越嶺到極地掘金。克朗代克屬苦寒之地,政府為免淘金者餓死,規定要帶一年糧食才准一路向北。由於糧食加上工具接近千斤,西雅圖一位名為C.C.Filson的裁縫就因事制宜,縫製了一系列紮實耐用的布袋,他主要採用兩種異常強韌的物料,分別是22oz厚帆布 (Rugged Twill)及15oz厚油布(Tin Cloth)。為了令布袋更耐用,Filson還在容易破損的部位添加馬鞍皮(Bridle Leather),以提升布包的強韌度,讓一眾淘金者能穩當地帶着糧食及工具,踏上淘金之路。

Tom Cruise及007都追
時移世易,Filson袋能夠抵禦時代巨輪,其實也因它已半隻腳踏進潮流界。其越舊越有味道的特質,尤其受古着友歡迎。現於倫敦修讀攝影的古着愛好者Kenny,自言深愛經典、永不過時的衣物,他笑言:「玩Filson袋,起初覺得它並不完全屬於自己,但用了兩三年後,帆布袋會因應主人的使用習慣而褪色及改變形狀,滲進自己的氣息,變成獨一無二的隨身物。」經年月洗禮,袋上的馬鞍皮亦變得更具質感,在刮痕中顯露皮革原色,產生所謂茶芯效果。若果邊緣位置帶點破損,布袋就更帥氣,會散發粗獷味道,也難怪Filson袋能得到Tom Cruise及新007 Daniel Craig的垂青。


■厚油布袋內附一盒油蠟,定期上蠟可提高防水效能。建議先把油蠟平均塗於手心,再揩在油布之上,然後以毛刷輕輕掃勻。


■Tom Cruise外出時,經常Filson不離身。互聯網

Keep出殘舊感
想把布袋玩得更有味道,背後其實需要擺放頗多心機。雖然帆布質料毋須上蠟、上油打理,但Kenny透露自己會定期清潔,只用清水手洗,也可用毛刷輕柔地洗刷,他提醒用家切勿使用洗衣粉或暖水,否則會損害皮革。清洗後,布袋宜放在陰暗處風乾,忌接觸陽光。至於馬鞍皮可偶爾塗點馬油、蜂蠟,以滋潤皮革,令它更亮麗。


Filson袋不限於古着,其設計簡約百搭,本地古着店LUDDITE店主Rex認為它屬容易配襯的單品,最簡單可搭襯斯文的燈芯絨西服,營造紳士感覺,亦可配搭近季大熱的獵裝、復古工業風格都甚為型格。他指外國有打獵文化,流行使用厚油布袋,打獵時日曬雨淋,袋身容易產生自然的漸變色及裂紋,舊化(aging)效果非常漂亮。由於香港較潮濕,厚油布塗蠟後容易吸收霉味,用家要定期清洗及上蠟。

What's Hot


Otter Navy Rucksack Style $2,280
■外形經典,可配搭西服營造隨性的紳士風格。


Otter GreenTin Cloth Backpack  $2,080
■厚油布背包帶點舊化感,是記者之選。


TanField Bag - Medium 1,980
■斜揹帆布袋帶點粗獷感覺,可配襯英倫工人服飾。

Details Check


■馬鞍皮令布袋舊化得更有味道。


■油布背包背面採用其他透氣散熱的物料,適合夏天使用。


■特別的皮扣造型算是Filson的標誌式設計。


■拉鏈兩側位置縫有馬鞍皮,可承受強大拉力。

查詢:Ultrasound 尖沙嘴梳士巴利道星光行16樓1623B室

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蘋果日報- 朋友皆劍牛 - 陶傑

朋友皆劍牛 - 陶傑

梁特的女兒小齊昕在Facebook大鳴大放之後,終於失聯。其官方發言人稱:從此小齊昕不再與「生人」聯絡。


梁特在施政報告對港大一冊學生會的論述發表意見,叫香港人「警惕」。然而據說特首也有言論自由。同樣,特首的女兒在Facebook講嘢,其中也有許多內容值得香港人警惕的,也是她身為香港巿民的言論自由吧。


譬如梁小妹爆料稱:父母梁特,規管女兒私生活極嚴,女兒交個朋友,也要干問對方是不是牛津劍橋。


此一重大資訊,就值得許多也是梁粉的父母學習、兼對自己的子女在外面跟哪類豬朋狗友泡混,多警惕了。往來須無白丁,朋友是北京大學和清華大學畢業的,也沒有資格做梁小妹的朋友。香港的Kong U中大,更等焉下之。倫敦劍橋是英國名牌,從「崇優」的角度,無懈可擊。父母愛護子女,關起家門,就說真話,所以梁小妹提供的這點家庭資訊,勝過十本「傅雷家書」。


但是牛津劍橋既然是西方的優秀名牌,你勢利,人家比你Snobbish。牛津劍橋的英國貴族和富裕人家,是不會跟來自第三世界或前殖民地的同學隨便做朋友的。因為牛津劍橋有英國自己的八旗子弟,嚴講階級血統,閣下那口英語有外種口音,出口未能如少年拜倫或曉格蘭特之詞鋒,牛津劍橋的「朋友」,那麼只限於中國同學會了。


當然,牛津劍橋的英國主流朋友可以用錢買回來。譬如中東酋長的兒子,包一架私人飛機,請英國同學去沙特阿拉伯住王宮,兼可召喚一千○一夜的艷女來跳肚皮舞,連前首相貝理雅──他是牛津畢業的──也看錢份上,依照你的請求,在記者面前說他是你的好朋友。


其他的牛津劍橋交友機會,還是中國官富二代高許多。相識這種「牛津劍橋」的炎黃子孫朋友,可以建立中國人際網絡,有助於將來去中國掘金。然而這種朋友也要慎交,萬一結識到的「牛津同學」,他爸在大陸捲入高層政變,不論後來割脈不割脈,中紀委可能會召梁小妹跟她爸上北京談一談了。


所以子女交友之道很有學問。要嚴慎篩選,像打麻將,要能忍、等、精,小心捕獵準一個,吃一鋪大滿貫,勝過許多雞糊。梁特被指為沒有朋友,即是此意。小齊昕鬼妹作風,反叛兼唱衰父母,確實好Cool好有型,但她該向老爸學習的,還多着呢。



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周六凌晨「木星�日」 | �果日� | 要�港� | 20150202

周六凌晨「木星衝日」 | 蘋果日報 | 要聞港聞 | 20150202

周六凌晨「木星衝日」

天文台昨表示,現時影響華南沿岸地區的東北季候風在未來兩、三日緩和,氣溫將逐步回升,至本周三最高攝氏二十一度,部份時間有陽光。至本周後期,一股季候風補充會為華南沿岸帶來寒冷及乾燥天氣,預測本周五氣溫跌至只有攝氏十二度,吹東至東北風四至五級,大致多雲及乾燥,市民謹記保暖。
市民更有機會在本周六凌晨兩時二十分觀賞每三百九十九日出現一次的「木星衝日」天文現象,屆時木星、地球及太陽會連成一直線,木星將會最接近地球。
天文愛好者鍾志民表示,香港為近海城市,十分適合觀察木星及拍攝天文相片,市民用一般觀看雀鳥或賽馬的雙筒望遠鏡,已經可以看到木星。但若要觀看到木星表面的彩色斑紋,以及看到圍繞着木星的四顆衞星,就需要用上五十倍或以上的望遠鏡。
鍾志民續稱,木星本身十分光亮,加上一年一度的「木星衝日」,在市區如荃灣、將軍澳等已經可欣賞到木星,但若要拍攝木星的天文相片,最佳觀賞位置是光害較少地方,建議到郊外觀賞。
■記者譚靜雯



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Dans la famille Frère, le fils, actualité Economie - Le Point

Le Point - Publié le 11/03/2010 à 09:23 - Modifié le 18/03/2010 à 09:23

Patrick Bonazza

Le saviez-vous ? Albert Frère, l'ami belge du président Sarkozy, actionnaire de poids de géants du CAC 40 (Lafarge, GDF Suez, Total...), a un fils. Prénom : Gérald. Pas tout à fait un perdreau de l'année. Il a 58 ans. Inconnu au bataillon ? Pas tout à fait non plus. Tout ce qui compte dans le monde des affaires à Paris, à Bruxelles où Montréal l'a croisé un jour. Discret, modeste, faussement ingénu, l'héritier vit caché à Gerpinnes, banlieue cossue et verdoyante de Charleroi, ville sidérurgique sinistrée. Drôle d'endroit pour l'une des plus grandes fortunes d'Europe. Mais c'est là que Gérald habite, là que se trouve le centre névralgique de la galaxie Frère, qui pèse 2 à 3 milliards d'euros. C'est un petit musée d'art contemporain, posé dans un parc au gazon peigné de près, et où parfois des sangliers ou des chevreuils effleurent des sculptures de Niki de Saint Phalle ou de Fernand Léger. Derrière les grandes baies vitrées du petit bâtiment aérien voisinent des tableaux surréalistes du Roumain Victor Brauner, des bancs baroques de Kim Hamisky, un poing de César, des boules et colonnes dorées d'Arnaldo Pomodoro... Dans le hall d'entrée, deux immenses tapisseries de Bruxelles détonnent. Elles ont été rapatriées du siège historique de Charleroi.

« Je suis un type tout simple. » Gérald Frère, fine moustache et fines lunettes, n'est pas bavard. Habillé comme un garde-chasse le dimanche, cravate, gilet et pochette sur un costume de tissu épais, il occupe au premier étage une pièce aux dimensions modestes, comparée à celle, voisine, de son père. Vieux fauteuils en cuir, bureau anglais, le fils ne fait aucune concession à la modernité qui envahit d'autres bureaux où trônent des Vasarely et des Matisse. Aucun écran Bloomberg ou Reuters sur sa table, mais des jumelles qui lui permettent de scruter les bois alentour, de même qu'un épais dictionnaire du monde rural. Gérald Frère aime la campagne. Il consacre 100 hectares de sa propriété voisine à la culture du froment, du maïs ou de la betterave. Fermier à ses heures, il n'hésite pas à chausser les bottes et à grimper sur son tracteur, un John Deere. Sa passion pour l'agriculture n'a d'égale que celle pour les chevaux. Il a certes renoncé à son écurie bruxelloise de pur-sang mais s'offre tous les week-ends, qu'il pleuve ou qu'il vente, des balades à cheval dans les allées de sa forêt. Gérald regrette, à cause de problèmes auditifs, de ne plus pouvoir chasser (la famille possède un domaine dans l'Ardenne belge).

Financier de terrain à la fibre paysanne, mieux vaut ne pas se fier à son air bonhomme. Il occupe en fait quantité de postes clés dans le petit empire familial qui gère 17 à 18 milliards d'euros avec, au coeur, des holdings discrets (Stichting AK, Frère-Bourgeois) qui dérivent en cascade le long de deux grandes branches. D'abord, la CNP et sa multitude de moyennes et grosses entreprises (Transcor pour le négoce des produits pétroliers, Flo pour la restauration, Cheval Blanc pour le vin, Leonardo pour la banque d'affaires...), puis le Groupe Bruxelles Lambert (GBL). Ce dernier possède de grosses participations dans des groupes du CAC 40, partagées à égalité avec les Desmarais, la famille la plus riche du Québec, une alliée de toujours. Pas un jour sans que les Frère et les Desmarais pères et fils ne s'appellent de part et d'autre de l'Atlantique.

« Nos décisions sont prises de manière collégiale », explique Gérald, bien plus impliqué dans les affaires du groupe que sa demi-soeur Ségolène. A Gerpinnes, le domaine de Gérald, on est à la campagne. Rien à voir avec la City ou la Défense, où s'agitent des grappes de jeunes financiers en costume rayé. Chez les Frère, on travaille en équipe. Gilles Samyn, universitaire à ses heures et redoutable financier, est de tous les coups, tout comme Thierry De Rudder, le beau-frère de Gérald. Samyn, doctoral et sentencieux, et De Rudder, diplomate et urbain, sont au coeur du système Frère depuis longtemps. Ils se complètent, s'épient, rivalisent et (souvent) s'opposent. Mais cela ne dégénère jamais, car Albert est toujours là pour siffler la fin du match.

« Lui c'est lui, moi c'est moi. » Il ne viendrait jamais à l'idée du fils de se comparer à celui qu'il appelle respectueusement « M. Frère » devant ses visiteurs. Albert aime le golf, la chasse, la bonne bouffe, les vieux vins, naviguer entre ses résidences de Knokke, Courchevel, Marrakech, Saint-Tropez... Gérald est sédentaire. « Je ne suis allé qu'une seule fois chez mon père à Marrakech. Comme il faisait mauvais, j'ai passé trois jours dans un hammam, ça m'a suffi. » Le père possède un appartement avenue Foch, à Paris, où il reçoit beaucoup, et pas n'importe qui. Gérald, lui, passe en coup de vent dans la capitale et a ses habitudes au Crillon. Contrairement au père, le fils fuit les dîners en ville, sauf s'il y voit un intérêt réel pour ses affaires. Quand il ne se plonge pas dans un livre sur l'histoire de France (il est féru de la période allant d'Henri II à Louis XIII), il reçoit des copains chez lui à Gerpinnes. Mais tout est bien réglé : on arrive à 19 h 30 et l'extinction des feux est décrétée à 22 heures. Depuis l'âge de 30 ans, Gérald ne boit plus une goutte de vin, pour avoir un peu trop « fait la bamboche » quand il était étudiant à Bruxelles. « J'avais choisi le droit , dit-il. Mon père y avait ajouté l'économie. » Il ne perd jamais le nord, Albert.

Sa jeunesse, Gérald n'en a pas que de bons souvenirs. Son père l'envoie à 11 ans en Suisse dans le très sélect lycée du Rosey, au bord du Léman. Une occasion pour le jeune Gérald de fréquenter les rejetons de grandes familles de la planète - le père a toujours cru à l'efficacité des réseaux en affaires. Dans sa chambre, il cohabitait avec un Anglais et un Américain. En Suisse, Gérald était traité comme un lord. « C'était le Ritz » , dit-il. Il se souvient d'un employé porté sur le vin blanc local qui nettoyait ses chaussures de foot après les matchs. Il se souvient aussi qu'on lui faisait son lit tous les jours, sauf le dimanche. Il se souvient surtout qu'on l'avait arraché de chez lui et que son père et sa mère, malgré leurs visites, étaient trop loin.

« Heureusement, mon père s'est mis en tête de faire de moi un ingénieur. Il m'a rapatrié en Belgique pour me mettre en pension à Chimay » , le village où les moines trappistes brassent la célèbre bière. Là, le service était plutôt Formule 1, mais Gérald, qui alors a 15 ans, revit. Chaque week-end, il rentre à la maison. Mauvais en maths, il saisit très vite qu'il ne deviendra pas l'ingénieur destiné à diriger les aciéries que son père possédait à l'époque. L'acier est à l'origine de la fortune des Frère, comme le rappellent, au siège de la CNP, des tableaux montrant des cheminées fumantes et des monceaux de ferraille. L'élève Gérald ne faisait pas des étincelles. Au grand désespoir de son père.

En Bentley à l'usine. Un jour, celui-ci avertit son fiston qu'il passerait ses vacances de Noël à l'usine s'il avait de mauvaises notes. Ce qui arriva. Sauf que le père n'avait pas prévu qu'il serait aussi victime de sa punition. Il devait se lever à 5 heures tous les matins pour emmener son fils au boulot. On imagine la tête des ouvriers voyant arriver l'apprenti d'un jour dans la Bentley conduite par papa... A 14 heures, c'est le chauffeur qui venait chercher cet employé pas comme les autres. Après une semaine, le père décida de lever la sanction pour pouvoir se lever un peu plus tard. « Non, non, a dit le fils, il faut aller jusqu'au bout... » Quarante ans après, Gérald s'amuse encore de l'anecdote, qu'il raconte d'un débit lent, très lent, en détachant les syllabes avec un accent belge à couper au couteau. « C'est ça , dit-il, la bonne éducation bourgeoise , sur le mode "Tu feras ce que je veux, mon fils." »

Gérald entrera dans le groupe très vite, à 21 ans, mais pas vraiment par la grande porte... Après le département comptable, il est muté au service des opérations boursières. Il apprend sur le tas. Pendant toutes ces années, qu'est-ce qui pouvait bien trotter dans la tête de l'héritier qui, peu à peu, montait en grade en collectionnant les postes d'administrateur ? Rien, peut-être. Après tout, pour un jeune homme guère ambitieux, c'étaient des années d'insouciance. Jusqu'au jour où...

« Je me souviens , dit Gérald Frère, qui a une mémoire d'éléphant. Cela s'est passé le 20 novembre 1992, dans un restaurant proche de la place Victor-Hugo, à Paris. » Ce jour-là son père et lui déjeunaient avec les Paul Desmarais senior et junior. « Tu devrais, dit Desmarais père à Albert Frère, prendre du champ et donner la gestion du quotidien à ton fils. Je l'ai déjà fait avec mes fils, tu devrais y venir aussi. » Et là, à la stupeur de Gérald, son père répond du tac au tac : « Mais je vais le faire ! Si vous en êtes d'accord, à partir du 1er janvier prochain, Gérald me remplace à la présidence du comité exécutif de GBL. »

Aujourd'hui encore, le fils ne s'est pas remis de la surprise de ce jour-là et ne sait toujours pas si le coup était calculé ou improvisé. « GBL, dit-il, ce n'est pas rien, c'est le navire amiral du groupe. J'avais 41 ans, et tout ça me tombait dessus tout à trac. » A la sortie du restaurant, le fiston, inquiet, demande à son père s'il est bien sûr qu'il sera à la hauteur. « Comment vais-je faire ? s'inquiète-t-il. - Tu vas te démerder, tu feras comme moi » , s'entend-il répondre. « Ce qui m'a beaucoup aidé » , plaisante-t-il encore.

A Gérald les patates chaudes. Quelques semaines plus tard, le nouveau venu s'installe avenue Marnix à Bruxelles, le siège de GBL. Et là, autre surprise. Dans son bureau, il voit une magnifique tapisserie de Bruxelles représentant un matelot s'agrippant désespérément au mât d'un bateau qui fait naufrage. « Ça m'a fait un choc. Bon Dieu, me suis-je dit, pourvu que ce ne soit pas prémonitoire. J'ai demandé autour de moi si la tapisserie avait toujours été là ou si on l'avait mise à mon intention. » Elle était là depuis longtemps. Aussi l'a-t-il gardée. Mais, plus tard, il ne l'a surtout pas emportée. « Je me souviendrai toujours de la tête du pauvre matelot » , rigole-t-il.

Vingt ans après, le matelot est toujours sur le pont. Il n'a pas coulé... mais il n'est toujours pas capitaine. A 84 ans, Albert, son père, est toujours là et bien là. Aucune décision majeure sans qu'il intervienne. Le patriarche, sans cesse collé à son téléphone, appelle pour un oui ou pour un non. Son fils, bien sûr, mais aussi De Rudder et Samyn. Et puis le jeune trader qui, à Gerpinnes, surveille sur ses écrans ce qui passe sur toutes les Bourses du monde. La curiosité d'Albert n'est jamais rassasiée. C'est lui, et non Gérald, qui tisse les liens avec les politiques (le président Sarkozy lui a remis la grand-croix de la Légion d'honneur), les ténors du business (Arnault, Dassault, Ricard, Pébereau...) et les managers des grandes sociétés où sont ses intérêts (Mestrallet, Cirelli, Lafont ou Margerie...). Bref, il reste plus que jamais le patron du groupe. Difficile pour qui que ce soit, y compris son fils, de lui disputer le pouvoir. Ce qui n'empêche pas Albert de solliciter à l'infini ses lieutenants. Et c'est là que Gérald intervient.

« Gérald, c'est Passe-Partout, il sait tout, il voit tout » , dit un manager maison. « Je suis informé de tout ce qui se passe au quotidien dans le groupe, reconnaît lui-même Gérald. J'ai les mains dans le cambouis. » Mais pas seulement. Il lui arrive souvent de jouer les médiateurs, de calmer le jeu après une colère de son père ou des différends entre les lieutenants. Car il y en a : faut-il voter l'augmentation de capital de Lafarge ou de Pernod Ricard ? Comment limiter les pertes sur Entremont ? « C'est à Gérald que l'on refile les patates chaudes, dit un connaisseur du groupe. En cas de conflit, il joue les pacificateurs. » Question de tempérament. Avec le temps, la confiance d'Albert dans le jugement de Gérald, qui connaît comme sa poche les moindres recoins du groupe, n'a cessé de croître. « Je suis pour lui comme un chef de cabinet » , dit Gérald. Le père voit en outre son fils d'un oeil différent depuis qu'il est l'un des dix régents de la Banque nationale de Belgique -, oubliant presque que sans son nom et sans son insistance son fils n'aurait jamais été désigné... Tous les mercredis, Gérald assiste aux réunions de la banque à Bruxelles. « J'ai droit à des exposés de très haut niveau qui, parfois, je l'avoue, dépassent un peu ma compréhension. » Toujours modeste, Gérald, et pince-sans-rire ! La preuve, quand on le qualifie de dauphin, il s'esclaffe : « Depuis le temps, le dauphin s'est transformé en cachalot. » La faute à qui ? « S'il avait voulu prendre les commandes, il les aurait depuis longtemps » , dit un homme du sérail. Quand Albert, le père, prend du plaisir à arrondir sa « galette », Gérald, le fils, n'a qu'une trouille, c'est qu'elle se réduise. Le business, pour Albert, c'est un sport, un jeu. Gérald, lui, a une vision patrimoniale, presque notariale des affaires. On dirait qu'il se prépare éternellement à assumer un jour les responsabilités d'un chef de clan. Sans savoir s'il sera à la hauteur. Car, tant que papa sera là, il ne le saura pas. Héritier, quel dur métier... 

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�果日�- 一夜乾 - 高慧然

蘋果日報- 一夜乾 - 高慧然

一夜乾 - 高慧然

一夜乾,是日本常見的一種魚的加工方法,新鮮捕獲的魚不易保存,將之浸泡於加入米酒、昆布水的鹽水中,經過一夜時間風乾,便成。


一夜而乾的魚,魚身剛開始收縮變硬,但內裏肉質仍鮮嫩柔軟而保持肉汁。烤熟後吃,魚肉微鹹,透出酒香與昆布味,吃後齒頰生香,是居酒屋奉客的佐酒良伴。一夜乾亦常見於和式早餐,傳統一泊二食的和式旅館,總能見到一夜乾的影子,用來送粥送飯均一流。


一夜乾可以用任何種類的魚加工,但不同的一夜乾魚,擁有相同的特點:肉質富有彈性、魚肉鹹鮮,魚脂香而不腥。純粹個人口味,我不嗜甜,但對鹹鮮食物無法免疫。無論霉香鹹魚、鯷魚或一夜乾,統統有殺錯無放過。


有過在日本一天三餐吃一夜乾的經歷,早餐一碗納豆飯,拌入一隻生雞蛋,撈勻,讓每一粒珍珠米飯都被蛋液和納豆絲包圍,濕潤的蛋飯配上肉質緊湊的一夜乾,蛋黃香與魚肉鮮之中,為一天的美食之旅拉開序幕。


午餐可以是簡單的珍珠米飯,配一粒紫蘇梅,再加一條一夜乾,佐麵豉湯已經很圓滿。晚餐當然是去居酒屋,熱一壺清酒,叫一鍋日式豆腐海鮮鍋物,配珍珠米飯,再用一夜乾來點睛,吃完一條再叫第二條,確保每一條都是熱的。樂不思蜀是甚麼滋味?試過你就知道!



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蘋果日報- 氣 - 李碧華

氣 - 李碧華

不知各界是否有同感:只消見到「689」便激氣,一旦聽到「D7689」稍為消氣。但因社會充滿怨氣、怒氣、衰氣、死氣……連空氣也帶着撕裂戰鬥意味,大家仍然好谷氣。


氣不能谷──氣雖無形無色,但有流動特性,代表「能量」、「動力」、「氣場」。中醫理論並沒有細胞的觀念,認為人體由氣、血及津液這些精微物質組成,與身體各部位相互作用及影響,以維持正常生命的活動,以及健康向上之精神狀態。


我想,「氣」不是精微物質吧?但它神秘又複雜。先天的是元氣、精氣;後天的是清氣、人氣──人爭一口氣,佛爭一爐香,這「一口氣」又可以無限大。


當歲月流曳,香港淪落,充斥廢物廢氣,我們深感無辜,自己又沒做錯什麼,何以那些卑劣政棍造孽,卻要港人受到懲罰?我們還谷氣?你說是不是雙重傷害?


一直以來認知的氣也有不少是正面的:傲氣、骨氣、朝氣……還有《一步之遙》強調的鍋氣。記得「銳氣藏於胸,和氣浮於臉,才氣見於事,義氣施於人」──別讓政棍戾氣拉低我們的質素。



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蘋果日報- 春風化雨 - 陶傑

春風化雨 - 陶傑

台北市長柯文哲說:世界上的大中華地區,越曾受過殖民地管治時間長的,越是文明。柯市長將中國人社會文明質素排名:第一新加坡,第二香港,台灣第三,中國大陸榜末。


柯市長又說:即使越南,雖然不幸淪為共產國家,但由於法國殖民地管治有基礎,今日越南人,還是很有禮貌,汽車在交通燈前會守規矩停車。


柯文哲說得不錯,不過可以補充一些:上海曾經為英法租界城市,因為英法殖民開化,加上柔軟江南之風,上海就是中國大陸改革開放的先驅。青島曾經由德國管治,青島的歐洲舊房子和市容至今還有規模。


青島殖民時代由德國開創的青島嶗山啤酒,在中國各種啤酒牌子之中,是唯一勉強能出口的一家,因為德國殖民時留下的品質管理制度好。


柯文哲講的,是常識和事實,然而會令很多中國人情緒激動。然而,這個世界不是講情緒的,歷史由事實構成。事實不容歪曲,民族情緒和自卑感的發洩,卻大可自由。


越南曾經法國開化,越南人今日有色彩的品味。在河內西貢的街市,看見越南人將鮮花水果擺在一堆,越南少女穿湖水藍的窈窕長衫,襯托着雨後的老榕樹,陽光從深翠和天藍之間透灑了一地,她的淺笑上接法國文藝小說家瑪格麗杜赫的筆觸,便有東方婉約的一泓清秀。


去越南一遊,看見豐腴的花果,漠青的水田,蕉林椰樹之間,有一隻水牛很老莊地徜徉。你就會狐疑:大好江山,有法國這等優秀的文明來駕幸,東西合璧,簡直天作之合,上海人今日也在懷念法租界時的巡捕房和虞洽卿,好好的法屬殖民地時代,天堂有路你不走,偏要選擇船民投奔怒海的地獄門,今日又想美帝的資金來開工廠,傻B加一點點犯賤,沒有得講。


但因為法國,越共經歷了三代,馴化有徵,越南今日似還有得救。單越南人好靜而不喧噪,便叫人欣喜,況且順化峴港,古老的文廟旁,叫人抬頭讀對聯之際,驚見一條小巷的半壁雨後清艷的杏花。



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�果日�- ��神抄 �感版iPhone 6

蘋果日報- 強國神抄 體感版iPhone 6

強國神抄 體感版iPhone 6

請看左圖。身為忠實「果粉」,應覺得左邊那部白色機上的圓形「Home鍵」有點怪異吧!沒錯,它其實是強國品牌中興(ZTE)的新機Blade S6。長得似iPhone 6並不是罪,反之可留意它的配備,都是蘋果欠缺的小玩意,例如多如繁星的體感操作,由聽歌、影相玩到撥號和接聽,十足近排電視熱播的「反一反接聽」LG G3手勢操控魔術橋段。再一次重申:只是人有相似,物有相同。
記者:陳國輝
攝影:譚建章

內地廠商小米、華為大家都耳熟能詳,但講到中興通訊這品牌,你又認識幾多?財經界人士除知道它的股份編號是763之外,也許只有早期玩過強國山寨機的朋友對中興有認識。今時今日,山雞變鳳凰的故事很多,記者在當日ZTE的記招上,更感受到他們將發展重心放遠至俄羅斯、印度及其他歐亞國家,新聞稿上的Blade S6價錢亦為249.99美元而非港元;你想買的話,就要等到二月初,港版售價仍待定。


屏幕更大 加粉紅色
俗語都有話:信佢一成,雙目失明,雖然中興從未提過iPhone 6這名字,但難道你認為兩者完全沒半點相似之處嗎?最明顯,莫過於機身外觀,Blade S6的圓角設計、表面的玻璃質感、機背的銀色外殼,以及置於左上方的鏡頭佈局,已予人一份iPhone 6的錯覺,畢竟,你認為ZTE沒花上半點心思,肯定說不通,例如屏幕面積它就比iPhone 6還要大一點,達到5吋,同時機身顏色不再只走土豪風格,Blade S6除了銀色以外,還加入好卡娃兒的粉紅色,對主打大陸以外的歐亞女性市場,這樣可能更正路。


體感影相成功率低
至於近年由韓Phone帶起的體感熱潮,至hit必數LG G3那反一反接聽的型仔功能!強國ZTE在這方面都唔執輸,Blade S6主打功能之一,正是玩法雷同的Smart Sense,而且動作幅度更大,功能種類亦更多。舉例說,最輕鬆是開啟電筒,你只要用一點點力揈吓部機,電筒就會打開,然後再揈一揈便關閉;講到最誇張就要數到聽歌和影相自拍,聽歌要利用手臂做出大幅度V字動作開啟,並再以O字動作來關閉,難度極高;至於啟動相機更講求單手舉機的速度,約半秒間以90度揈起部機便能自拍,稍為慢一點都失敗收場。現場試用後,純作為賣點並無不妥,但實際執行起來,尤其於地鐵或巴士上,根本冇乜可能。


■機身厚度7.7mm,比起i6的6.9mm稍為厚一點。


■支援LTE制式 ,同時還可插入兩張nano SIM。


■比起iPhone 6,Blade S6還多了一款粉紅色。


■畫面稍為偏光,細緻度算可以接受。

高難度玩電話


打V字聽歌仔
(難易度:★★★★★)
■大幅度動作,容易打中其他人之餘,成功率很低,想聽歌要出點力。


揈一揈着閃燈
(難易度:★★)
■動作簡單,隔籬有人都不怕撞親,但電筒不太常用。


極速舉起自拍
(難易度:★★★)
■約半秒間以90度揈起部機來自拍,難度不算低。

ZTE Blade S6
系統:Android L


處理器:Qualcomm S615八核


記憶體:16GB


屏幕:5吋HD


體積:144×70.7×7.7mm


主要功能:1,300萬像素相機、Smart Sense體感操作、雙SIM卡槽、支援LTE制式


售價:249.99美元(二月初推出)

i6用家:仿真度高
iPhone 6用家阿基:「玩過咁多部仿iPhone強國機,Blade S6仿真度都算高,尤其第一次拎上手,長闊厚的感覺非常接近;唯一不同是輕飄飄,價錢亦只是iPhone 6一半,但粉絲,應不會作出比較吧!」


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发自我的 iPhone

�果日�- ��神抄 �感版iPhone 6

蘋果日報- 強國神抄 體感版iPhone 6

強國神抄 體感版iPhone 6

請看左圖。身為忠實「果粉」,應覺得左邊那部白色機上的圓形「Home鍵」有點怪異吧!沒錯,它其實是強國品牌中興(ZTE)的新機Blade S6。長得似iPhone 6並不是罪,反之可留意它的配備,都是蘋果欠缺的小玩意,例如多如繁星的體感操作,由聽歌、影相玩到撥號和接聽,十足近排電視熱播的「反一反接聽」LG G3手勢操控魔術橋段。再一次重申:只是人有相似,物有相同。
記者:陳國輝
攝影:譚建章

內地廠商小米、華為大家都耳熟能詳,但講到中興通訊這品牌,你又認識幾多?財經界人士除知道它的股份編號是763之外,也許只有早期玩過強國山寨機的朋友對中興有認識。今時今日,山雞變鳳凰的故事很多,記者在當日ZTE的記招上,更感受到他們將發展重心放遠至俄羅斯、印度及其他歐亞國家,新聞稿上的Blade S6價錢亦為249.99美元而非港元;你想買的話,就要等到二月初,港版售價仍待定。


屏幕更大 加粉紅色
俗語都有話:信佢一成,雙目失明,雖然中興從未提過iPhone 6這名字,但難道你認為兩者完全沒半點相似之處嗎?最明顯,莫過於機身外觀,Blade S6的圓角設計、表面的玻璃質感、機背的銀色外殼,以及置於左上方的鏡頭佈局,已予人一份iPhone 6的錯覺,畢竟,你認為ZTE沒花上半點心思,肯定說不通,例如屏幕面積它就比iPhone 6還要大一點,達到5吋,同時機身顏色不再只走土豪風格,Blade S6除了銀色以外,還加入好卡娃兒的粉紅色,對主打大陸以外的歐亞女性市場,這樣可能更正路。


體感影相成功率低
至於近年由韓Phone帶起的體感熱潮,至hit必數LG G3那反一反接聽的型仔功能!強國ZTE在這方面都唔執輸,Blade S6主打功能之一,正是玩法雷同的Smart Sense,而且動作幅度更大,功能種類亦更多。舉例說,最輕鬆是開啟電筒,你只要用一點點力揈吓部機,電筒就會打開,然後再揈一揈便關閉;講到最誇張就要數到聽歌和影相自拍,聽歌要利用手臂做出大幅度V字動作開啟,並再以O字動作來關閉,難度極高;至於啟動相機更講求單手舉機的速度,約半秒間以90度揈起部機便能自拍,稍為慢一點都失敗收場。現場試用後,純作為賣點並無不妥,但實際執行起來,尤其於地鐵或巴士上,根本冇乜可能。


■機身厚度7.7mm,比起i6的6.9mm稍為厚一點。


■支援LTE制式 ,同時還可插入兩張nano SIM。


■比起iPhone 6,Blade S6還多了一款粉紅色。


■畫面稍為偏光,細緻度算可以接受。

高難度玩電話


打V字聽歌仔
(難易度:★★★★★)
■大幅度動作,容易打中其他人之餘,成功率很低,想聽歌要出點力。


揈一揈着閃燈
(難易度:★★)
■動作簡單,隔籬有人都不怕撞親,但電筒不太常用。


極速舉起自拍
(難易度:★★★)
■約半秒間以90度揈起部機來自拍,難度不算低。

ZTE Blade S6
系統:Android L


處理器:Qualcomm S615八核


記憶體:16GB


屏幕:5吋HD


體積:144×70.7×7.7mm


主要功能:1,300萬像素相機、Smart Sense體感操作、雙SIM卡槽、支援LTE制式


售價:249.99美元(二月初推出)

i6用家:仿真度高
iPhone 6用家阿基:「玩過咁多部仿iPhone強國機,Blade S6仿真度都算高,尤其第一次拎上手,長闊厚的感覺非常接近;唯一不同是輕飄飄,價錢亦只是iPhone 6一半,但粉絲,應不會作出比較吧!」


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