2011年8月4日星期四

Université Paris VII - Diderot - Wikipédia

 

Université Paris VII - Diderot

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Université Paris VII Diderot

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Informations

Fondation
1er janvier 1971[1]

Type
Université publique (EPSCP)

Régime linguistique
Français

Budget
158 Millions d'euros (10 M€ de loyer/an)[2].

Localisation

Coordonnées
48° 49′ 47″ Nord
2° 22′ 51″ Est / 48.829722, 2.380833

Ville
Paris

Pays
Drapeau : France France

Campus
Paris Rive Gauche, Campus de Jussieu, Fontainebleau

Direction

Président
Vincent Berger

Chiffres clés

Personnel
1 100 (2010-2011)

Enseignants
1 400 (2010-2011)

Étudiants
25 000 (2010-2011)

Troisième cycle
2 300 (2010-2011)

Divers

Affiliation
Sorbonne Paris Cité

Site web
www.univ-paris-diderot.fr

Géolocalisation sur la carte : Paris

(Voir situation sur carte : Paris)

Université Paris VII - Diderot

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L’université Paris Diderot[n 1] (nom officiel : Paris-VII)[1] est une université pluridisciplinaire située à Paris en France, et est une des huit universités de l'académie de Paris. Elle a été créée en 1971 suite à la scission de l’université de Paris. Depuis son déménagement en 2007 du campus de Jussieu, elle est principalement implantée dans le quartier de Paris Rive Gauche. L’université est membre du PRES Sorbonne Paris Cité depuis le 31 mars 2010[3].

Elle est spécialisée dans le domaine des sciences, des formations du domaine de la santé, des sciences humaines et sociales, ainsi que des arts, lettres et langues. Ses activités de recherche se concentrent autour de 102 équipes (dont près de 80 % associées à de grands organismes de recherche) et regroupent près de 2 300 doctorants et 2 000 enseignants-chercheurs. Elle forme près de 25 000 étudiants.

Parmi les personnalités liées à l’université, deux enseignants ont obtenu un prix Nobel, et deux autres ont exercé la fonction de ministre de l'éducation nationale en France.

Sommaire

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Historique[modifier]

Création de l'université[modifier]

Articles connexes : Mai 68, Loi Faure et Université de Paris.

Avant les évènements de mai 1968, il existait une seule université à Paris créée aux alentours de 1200, supprimée en 1793 et recréée en 1896. Elle était composée de six facultés. La loi Faure a imposé aux anciennes facultés de se diviser en UER avant de se recomposer en universités nouvelles. Lorsque Robert Mallet est nommé recteur de l’Académie de Paris en 1969, les anciennes facultés ne sont pas encore engagées dans la constitution d’universités pluridisciplinaires. Il essaie alors d’obtenir la création d’au moins une université de ce type[4].

La faculté de médecine est divisée en une douzaine d’UER. Jean Bernard, alors directeur de l’Institut de Recherche sur les Leucémies, et opposé à la séparation entre les Sciences et la Médecine, se rapproche du projet porté par Robert Mallet[5]. L’opposition au démantèlement est plus forte à la Faculté des sciences dirigée par le doyen Marc Zamansky. Le recteur Mallet obtient cependant du ministre de l’éducation Olivier Guichard que le projet d’université pluridisciplinaire se réalise si au moins 10 % des enseignants de la faculté des science se prononcent favorablement au départ de certains de leurs membres pour la nouvelle université, et obtient après consultation 13 %. Le ministère appuie alors le départ de ces enseignants[4]. La Faculté des lettres avait déjà été divisée entre les nouvelles universités de Paris I, III, IV et V. Un groupe d’enseignants, principalement anglicistes mais aussi géographes, ne se retrouve pas dans les projets pédagogiques de ces universités et se joignent eux aussi au projet[6].

L’université voit la signature de ses premiers statuts dès le 14 décembre 1970[7], et est officiellement crée le 1er janvier 1971[1]. L’université Paris 7 naît ainsi non seulement d’une simple scission administrative mais aussi d’une division politique et pédagogique au sein des chercheurs scientifiques issus des facultés de l’université de Paris. Elle est alors constituée d'un tiers de composantes médicales, dont les deux plus grosses structures de médecine de Paris avec les hôpitaux de Bichat-Claude-Bernard et Lariboisière, d’un tiers de composantes issues du domaine des lettres, principalement implantées rue Charles V et à Censier, et d’un dernier tiers issu du domaine des sciences et resté sur le campus de Jussieu[8].

Débuts difficiles[modifier]

Articles connexes : campus de Jussieu et université Paris VI.

Le campus de Jussieu que l'université a longtemps partagé avec l'université de Paris VI

L’université doit faire face dès sa création à des problèmes de locaux concernant ses composantes scientifiques. Elles doivent partager avec l’université Paris VI le campus de Jussieu. L’UER de Mathématiques, qui ne dispose que de trois salles de cours avant la création des secteurs 24-34-44 du campus, doit héberger l’administration de l’université[9].

Des problèmes matériels s’ajoutent à cela, l’administration insuffisamment dotée en personnel IATOS par le ministère devant recourir à du personnel recruté hors concours administratif, et sur les crédits de fonctionnement de l’université. Cette situation crée des tensions avec d’autres secteurs de l’université, comme le domaine médical, mieux doté en personnel mais qui voit ainsi ses budgets baisser[9].

L’établissement doit aussi faire face peu après sa création à un projet de déménagement en dehors de la région parisienne, et la ville de Nice est un temps évoquée[9].

Développements à partir des années 1990[modifier]

Comme l’y autorise la loi, l’université commence en 1991 une procédure pour se doter d’un nom. Une première liste de noms est présentée par le conseil d’administration de l’université et par les directeurs d’UFR lors du CA du 19 novembre 1991. Cette liste est ensuite soumise à un référendum auprès des membres du personnel, et un premier résultat est présenté lors du CA du 11 février 1992. Les noms de « Jussieu », de « Denis Diderot », puis d’« Albert Einstein » arrivent en tête de cette consultation. Afin de ne pas faire primer l’une des discipline de l’université sur une autre, le CA vote finalement pour l’appellation de « Denis Diderot ». Le nom est officiellement adopté par l’université suite aux « journées Denis Diderot » organisées du 2 au 5 novembre 1994[10].

L’établissement se rapproche d’autres universités parisiennes à partir du milieu des années 2000 dans le cadre de la mise en place de pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) et du plan campus. Un premier rapprochement est opéré en janvier 2006 avec la création de l’association Paris Centre Universités, qui regroupe alors l’université avec celles de Paris 1 et Paris 5[11], alors que les autres universités parisiennes s'étaient unies autour du projet de Paris Universitas l’année précédente[12]. Les projets portés par ces premières réunions d’établissements ne sont pas retenus lors de la première phase du plan campus d’avril 2008, et de nouveaux rapprochements se forment[13]. Paris 7 intègre par la suite le projet Sorbonne Paris Cité qui rassemble aussi les universités de Paris 3, Paris 5 et Paris 13, ainsi que d’autres établissements d’enseignement supérieur comme Science-Po[14], et le PRES est officiellement créé le 13 février 2010[15].

L'université revoit son organisation interne, en passant ainsi aux compétences élargies au 1er janvier 2009[16], et en ouvrant une école d'ingénieurs à la rentrée 2010[17].

Création du campus « Paris Rive Gauche »[modifier]

Article détaillé : Campus Paris Rive Gauche.

Les Moulins dans leur environnement urbain

L'esplanade Pierre Vidal-Naquet introduisant les Grands Moulins de Paris, siège principal de l'université

Jusqu’en 2005, le campus de Jussieu compte près de 40 000 étudiants, soit le double de l’effectif prévu initialement, hébergeant simultanément trois établissements universitaires comportant locaux administratifs, laboratoires de recherche, amphithéâtres, salles de travaux dirigés et salles de travaux pratiques. Le manque de locaux devient alors un problème crucial d’autant que la durée problématique et imposante du désamiantage du « gril d'Albert » (10 ans minimum) impose la mobilisation d’une quantité considérable de locaux de substitution (appelés locaux tampons) : ces raisons expliquent l’échec du parachèvement du campus dans le cadre du plan « Université 2000 ». Après un relevé cadastral de ses locaux effectué en 1989, l’université n’a posé la question du déménagement du campus qu’au début des années 1990 : il s’est avéré que le coût final de location de locaux tampons aurait été aussi élevé que le coût de construction de locaux neufs.

En novembre 1995, Jean-Pierre Dedonder, alors président, présente le projet de déménagement aux autorités de tutelle. La dénomination Paris Rive Gauche (PRG) concerne non seulement le projet de déménagement mais aussi le site d’implantation définitif de la totalité des composantes (hors secteur santé). L’université, convaincue par le coût onéreux et long des travaux engendrés par de telles remises aux normes, poursuit alors sa politique de création de nouveaux bâtiments sur le nouveau campus, tout en permettant ainsi une meilleure clarification de la répartition des locaux avec sa consoeur l’université Paris 6 et l’Institut de physique du globe. Le conseil d'administration de l’université, réuni le 19 novembre 1996, se prononce unanimement en faveur du déménagement.

Le projet de déménagement commence à se concrétiser fin 1999 par six opérations dans le cadre du contrat de projets État-région : rénovation des Grands Moulins de Paris et de la Halle aux Farines et construction de quatre bâtiments. La deuxième phase de construction ayant été lancée en 2010, l’université dispose aujourd’hui dans le prolongement du site PRG de 155 000 m² de locaux neufs ou réhabilités, dont la livraison finale par le groupement UNICITÉ (groupe Vinci) est attendue pour 2012 dans le cadre d’un partenariat public-privé : les bâtiments, loués pendant 27 ans pour un loyer annuel d’un montant inférieur à dix millions d’euros hors-taxes (dont 15 % assureront le financement des coûts de maintenance et d’exploitation) deviendront ensuite propriété de l’université. La première pierre des premiers bâtiments a été posée le 30 septembre 2004[18] par François Fillon, alors Ministre de l'Éducation nationale[19], et celle des quatre derniers le 21 janvier 2010 par Valérie Pécresse, alors Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche[20].

Administration[modifier]

Gouvernance[modifier]

Comme tout établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP), l’université est dirigée par un président élu à la majorité absolue des membres élus du conseil d’administration. En 2011, le président est Vincent Berger, physicien élu le 5 mai 2009. Il est membre de droit des trois conseils de l’établissement. Les représentants des personnels (enseignants-chercheurs et IATOS) et les représentants extérieurs, siégeant aux conseils de l’université, bénéficient d'un mandat de quatre ans, les membres étudiants élus de deux ans.

Actuellement trois conseils administrent l'université :

  • le conseil d’administration (CA), composé de 29 membres élus (dont 4 membres étudiants), décide de la politique de l’établissement. Il est notamment responsable du vote du budget, de la répartition des emplois ainsi que de l’approbation des accords et conventions. Il se décompose en trois commissions permanentes : la Commission des Moyens (CM), qui étudie des demandes budgétaires, la Commission des Affaires Générales (CAG), chargée des points portés à l’ordre du jour, et la section disciplinaire relative à l'article L712-4 du code de l'éducation ;
  • le conseil des études et de la vie universitaire (CEVU), composé de 30 membres élus (dont 12 membres étudiants), est un organe propositionnel au CA, chargé des questions relatives à la formation initiale et continue. Il oriente le CA en instruisant les demandes d’habilitation et les projets de nouvelles filières. Il se décompose en deux commissions permanentes : la Commission Pédagogique (CP), chargée de mettre en œuvre l'évaluation et les réformes nécessaires à la délivrance des diplômes, et la Commission de la Vie Universitaire (CVU), concernant le cadre de vie général de l'établissement ;
  • le conseil scientifique (CS), composé de 40 membres élus (dont 4 membres étudiants de troisième cycle, est un organe propositionnel au CA, chargé des questions relatives à la recherche et à son orientation au sein de l’établissement. Assurant la liaison entre l’enseignement et la recherche, il est consulté sur les modifications apportées aux enseignements de troisième cycle, sur l’intitulé à emplois de recherche et sur les demandes d’habilitation. Il n'est composé que de la seule Commission d'Evaluation chargée d’examiner les dossiers proposés.
Présidences[modifier]

Le président actuel, Vincent Berger, élu le 5 mai 2009, est le dixième depuis la création de l’université en 1970[21].

Composantes[modifier]

L’université est structurée conformément au code de l'éducation, qui fixe l’organisation légale des universités en France. On y trouve des unités de formation et de recherche (UFR), des instituts, des départements, ainsi que des services communs[22].

Structures d’enseignement[modifier]

Entrée principale du bâtiment Condorcet

L’établissement dispense ses formations par des UFR, des instituts, ainsi que des départements dédiés aux formations de première et deuxième années de licence.

Les formations en sciences sont composées des deux départements de formation de Licence « Sciences de la Nature et de la Vie » et « Sciences exactes », de l’école d’ingénieur Denis Diderot, de l’IUT Paris Jussieu, de l’institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques, ainsi que des cinq UFR de chimie, d’informatique, de mathématiques, de physique et de « sciences de la Terre, de l'environnement et des planètes »[23].

Les formations en lettres et sciences humaines sont organisées par un département de formation de Licence « Lettres et Sciences Humaines », l’institut de la pensée contemporaine, ainsi que de huit UFR d’études anglophones, d’études interculturelles de langues appliquées, « géographie, histoire, sciences de la société », de langues et civilisation de l'asie orientale, de « lettres, arts et cinéma », de linguistique, de sciences humaines cliniques, et de sciences sociales[23].

Les formations en santé sont structurées autour de l’institut universitaire d'hématologie, ainsi que de deux UFR de santé (odontologie et médecine)[23].

Écoles doctorales[modifier]

L’université dispose d’écoles doctorales qui ont la charge du suivi des étudiants en troisième cycle universitaire, mais aussi de la gestion des habilitations à diriger des recherches. Neuf écoles ont pour tutelle principale l’université, et l’établissement dispose de convention avec 14 autres, rattachées à d’autres universités de la région. Un « Institut des Études Doctorales » coordonne ces études doctorales, et articule ses activités autour des deux secteurs de l’établissement, le secteur « Sciences et Santé » et le secteur « Lettres Langues et Sciences Humaines »[24].

Le secteur « Lettres Langues et Sciences Humaines » rassemble les écoles « Littérature, Image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone, anglophone et d'Asie orientale) », « Économies, espaces, sociétés, civilisation, pensée critique, politique et pratiques sociales », « Géographie de Paris - Espace, Sociétés, aménagement », « Recherches en psychanalyse », et « Savoirs scientifiques : épistémologie, histoire des sciences, didactique des disciplines »[25].

Le secteur « Sciences et Santé » rassemble les écoles « Astronomie et Astrophysique de l'Île-de-France », « Biochimie, Biothérapies, Biologie Moléculaire et Infectiologie », « Biologie et biotechnologie », « Chimie physique et chimie analytique de Paris-Centre », « Génétique Cellulaire, Immunologie, Infectiologie, Développement », « interdisciplinaire "Frontières du vivant" » « Interdisciplinaire pour le vivant », « Matière Condensée et Interfaces Médicament, Toxicologie, Chimie et Environnement », « Particules, noyaux et cosmologie », « Physiologie et physiopathologie », « Physique de la région parisienne », « Physique et chimie des matériaux », « Sante publique : Épidémiologie et sciences de l'information biomédicale », « Sciences de l'environnement », « Sciences de la Terre » et « Sciences mathématiques de Paris Centre »[25].

Service commun de documentation[modifier]

Les Grands Moulins de Paris, où est situé la bibliothèque centrale

Le service commun de documentation, qui gère les fonds documentaires de l’université, a pris en 2009 la suite de la bibliothèque interuniversitaire scientifique de Jussieu[26]. Les différentes bibliothèques où sont disposés ces fonds présentent une durée d'ouverture moyenne de 45 heures par semaine avec quelques exceptions (60 heures pour les deux bibliothèques du secteur Santé, Bichat et Villemin, et 18 heures par semaine pour l’antenne Sciences humaines cliniques)[27]

La bibliothèque centrale est située sur le campus Paris Rive Gauche, dans le bâtiment des Grands Moulins. Elle occupe 8 000 m² sur cinq niveaux, et dispose en 2011 de 1400 places, de 120 postes informatiques, de neuf salles de travail en groupe, de trois espaces de consultation des DVD de la bibliothèque et de deux salles de formation. Ses fonds, organisés en 4 pôles (« lettres et arts », « sciences humaines et sociales », « Histoire, géographie, ville », et « sciences »), comptent en 2011 quelques 180 000 documents (livres, thèses, cartes et DVD), 1 000 revues papier et 16 000 titres de périodiques électroniques, 925 livres électroniques et 101 bases de données[28].

D'autres bibliothèques sont aussi gérées en dehors du campus principal et couvrent les domaines des Lettres et sciences humaines, de la santé, ainsi que des sciences[29], ou encore des mathématiques, de linguistique et de langues, ou de sciences humaines et sociales[30]. Les étudiants de l'université disposent par ailleurs d'accès et de prêt gratuit dans d'autres bibliothèques parisiennes[31].

Implantations[modifier]

Carte d'implantation du campus Paris Rive Gauche

L’université est principalement implantée dans le quartier Paris Rive Gauche[32], mais dispose aussi d’installations rue Charles-V (UFR études anglophones), dans l'Immeuble Montréal rue de Tolbiac (UFR GHSS et Sciences sociales), rue du Chevaleret (UFR Mathématiques et Informatiques) et rue de Paradis (UFR Sciences humaines cliniques).

Campus Paris Rive Gauche[modifier]

Le campus universitaire Paris Rive Gauche, implantation principale de l’université depuis 2006, regroupe un complexe académique accueillant à la fois équipes, laboratoires, instituts de recherche, amphithéâtres et salles de travaux pratiques et dirigés : « Les Grands moulins », « Halle aux farines », « Buffon », « Condorcet », « Lamarck » et « Lavoisier ». En 2011, la finalisation du déménagement se poursuit avec la construction de quatre nouveaux bâtiments dans le cadre de la deuxième phase de construction, afin de réunir en 2012 toute l’université sur une superficie bâtie de 210 000 m²[33].

Locaux tampons en attente de finalisation du campus Paris Rive Gauche[modifier]

L’établissement occupe différents locaux dans le 13e arrondissement de Paris.

Le 175 rue du Chevaleret est depuis 1999, à l’occasion des travaux de désamiantage du campus de Jussieu, le siège principal de l’UFR de mathématiques et de l’UFR d’informatique. Elles seront définitivement transférées, à partir de juin 2012, dans le bâtiment M6A1 (19 et 21 Rue Croix-Jarry), qui héberge désormais l’UFR de Linguistique[34].

Le bâtiment Biopark (5 et 7 rue Watt) est l’implantation principale de l’UFR d’études interculturelles de langues appliquées (EILA) où se retrouvent à la fois les secrétariats et les laboratoires de recherche dans les domaines de linguistique appliquée. Il est par ailleurs le siège de l'IUT Paris Jussieu[35]. L'immeuble Montréal - Olympiades est un autre lieu d'implantation temporaire de l'université.

Sites hospitaliers et cliniques universitaires[modifier]

L'hôpital Bichat-Claude-Bernard est utilisé pour les formations de l'université

L’université dispose de plusieurs sites pour ses formations médicales. L’hôpital Saint-Louis[36] et l'hôpital Bichat-Claude-Bernard[37] sont utilisés par les formations médicales. Les formations en odontologie sont regroupées rue Garancière dans le sixième arrondissement[38], et les formations en sciences humaines cliniques rue de Paradis[39].

Ces sites disposent de ressources propres comme des bibliothèques : une de 280 places sur le site Villemin[40] et une de 576 places à Bichat pour l'UFR de médecine, et une de 98 places[41] pour celle d'odontologie.

Enseignements et recherche[modifier]

Formations[modifier]

À la rentrée 2010, l’université Paris Diderot propose 19 mentions de licence, 7 mentions de licence professionnelle, 155 diplômes universitaires/interuniversitaire, un diplôme d’ingénieur, un diplôme universitaire de technologie et un diplôme de recherche technologique[42]. En 2006, le domaine Lettres et sciences humaines a délivré 1 037 licences, 848 masters et 81 doctorats, le domaine Sciences et techniques 711 licences, 687 masters et 274 doctorats, le domaine Médecine et odontologie 48 masters et 214 doctorats, et le domaine Sciences économiques et gestion 52 licences[43]. Dans le cadre du plan « Réussite en Licence », l'université a déclaré avoir investi 4,5 millions d'euro (dont 2,1 millions provenant de la dotation gouvernementale) pour renforcer l'encadrement, la méthodologie, le suivi pédagogique et l'allongement des horaires des bibliothèques[44].

La licence générale est délivrée dans 4 domaines qui se déclinent en mentions, puis en spécialités : Arts-Lettres-Langues (4 mentions), Droit–Économie-Gestion (1 mention), Sciences Humaines et Sociales (5 mentions) et Sciences, Technologie, Santé (9 mentions)[45]. Lors de leur évaluation par l'AERES, 13 de ces mentions ont obtenu la notation A ou A+, 5 la notation B et une la mention C[46],[n 2]. L’université délivre également 7 mentions de licence professionnelle[45].

Le master est délivré dans 3 domaines qui se déclinent en mentions, puis en spécialités et éventuellement en parcours : Sciences et technologies (4 mentions, 16 spécialités[47]), Sciences de la vie, de la santé et de l’écologie (11 mentions, 36 spécialités[48]) et Sciences humaines et sociales (13 mentions, 50 spécialités[49]). Selon une enquête menée en 2010 par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, 93 % des diplômés de 2007 occupaient un emploi 30 mois après l'obtention de leur diplôme, dont 91 % en Sciences humaines et sociales et 97 % en Sciences, technologies et santé[50].

Échanges internationaux[modifier]

En 2007-2008, l’université compte 5 152 étudiants étrangers (soit 21 % de sa population étudiante)[51], dont 25 % inscrits dans une formation en sciences, 29 % en santé, 46 % en lettres, langues et sciences humaines. 874 d'entre eux sont doctorants[52] et 927 sont scolarisés dans le cadre d'accords bilatéraux (dont 331 en Erasmus)[51]. L'année suivante, ce chiffre monte à 1 159 étudiants (dont 782 américains)[53]. Parmi cette population entrante, ceux issus d'un échange Erasmus représentent sur la période 2003-2008 entre 0,52 et 0,74 % des étudiants de l'université, plaçant l'établissement entre la 52e et la 61e place des universités françaises pour ce type d'accord[54].

L'université a passé 1104 accords d'échange avec 293 institutions étrangères dans 53 pays, dont 188 avec des universités européennes[55]. En 2007-2008, 378 étudiants de l'université ont effectué par Erasmus des séjours d'études à l’étranger (212 en Europe, 113 en Amérique, 38 en Asie, 8 en Océanie et 7 en Afrique)[51]. La mobilité concerne aussi les enseignants-chercheurs : l'équivalent de 161 mois d’invitation a été alloué aux composantes et aux laboratoires en 2008-2009[52].

Aux échanges académiques s'ajoutent des visites ponctuelles de personnalités étrangères, comme l'inauguration en 2007, par le premier ministre de Corée du Sud, d'un « jardin coréen » dans un patio des Grands Moulins[56].

Recherche[modifier]
Laboratoires de recherche[modifier]

Articles détaillés : Fondation sciences mathématiques de Paris, Campus spatial Paris Diderot et IREM.

Les laboratoires de recherche sont répartis en 102 équipes de recherche (25 en Lettres et Sciences Humaines[57], 38 en Sciences[58] et 39 en Médecine[59]), dont 80 % sont des unités mixtes avec de grands organismes comme le CNRS, l'INSERM, le CEA, l'INRIA ou l'Institut Pasteur. Environ 500 thèses[60] et 80 HDR sont délivrées par an[61]. Le taux d’enseignants-chercheurs publiants dépasse 80 %, et 72 % d'entre eux sont dans des unités classées A ou A+ par l'AERES[62]. L'université est aussi à l'origine du Prix Diderot Innovation, décerné depuis 2007 en partenariat avec le CNRS[63].

Faisant partie des fondateurs de la Fondation Sciences Mathématiques de Paris, lancée au Collège de France le 28 septembre 2007[64], l'université dispose d'un héritage fort issu de la Faculté des sciences de Paris en mathématiques et fondements de l'informatique. L'institut de mathématiques de Jussieu, partagé avec sa consoeur l'université Paris 6, a été déclaré « one of the best mathematics department in the world » selon un rapport de l'AÉRES[65]. Les mathématiques pures occupent en effet aujourd'hui près de 70% de la proportion des postes d'enseignants-chercheurs de l'université[66] et en sont couvertes par la plupart des grands domaines qui la constituent. Le second héritage le plus grand est celui de recherche en mathématiques appliquées, principalement développée au sein du laboratoire de Probabilités et Modèles Aléatoires depuis la fusion en 1998 avec le laboratoire homologue de l'université Paris 6. Cette fusion permet non seulement de rejoindre près de 40 ans de recherche effectués par l'université et sa consoeur, mais permettent aussi, la réalisation de la Chaire de Calcul des Probabilités initiée depuis 1834 par les grands noms des mathématiques de l'ère napoléonienne[67].

Les fondements de l'informatique, disciple jeune et en plein essor, prennent leur envol avec la participation de grands noms de l'informatique théorique dès les années 1970 tels que Maurice Nivat, Jean-Louis Krivine ou encore le très connu Marcel-Paul Schützenberger. A cet héritage, l'université dispose aujourd'hui de deux grands laboratoires d'informatique fondamentales, le laboratoire d'Informatique Algorithmique: Fondements et Applications (LIAFA) et le laboratoire Preuves, Programmes et Systèmes (PPS). Ces laboratoires, très longtemps soutenus et développés par le CNRS[66], font partie de la Fondation Sciences Mathématiques de Paris, du fait du caractère très mathématique et fondamental de leurs intérêts dans la recherche. Cependant celle-ci, tendant aujourd'hui beaucoup plus vers leurs applications plutôt que vers leurs fondements, le laboratoire PPS a en son sein une équipe de recherche avec l'INRIA Paris-Rocquencourt.

Dans le cadre de la recherche aérospatiale, l'université entretient d'étroites collaborations avec l’IPGP, l’Observatoire de Paris, l’ESA, le CNES, ainsi que la NASA. Elle participe ainsi au projet de mission Geophysical Monitoring Station (Gems) sélectionnée par la NASA dans le cadre du programme Discovery sur Mars en 2016[68]. L'université crée en 2009 le campus spatial Paris Diderot[69] afin de promouvoir le développement inter-universitaire de missions. Le laboratoire AstroParticule et Cosmologie de l'université ainsi que l'IPGP sont classés par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche comme étant des laboratoires d'excellence[70][71] dans le projet de collaboration UnivEarthS, prochainement financé par le même campus spatial. Dès lors des initiatives internationales naissent, ainsi une équipe d'étudiants de l'université et de l'IPGP participe alors à la mission Pratham[72][73] depuis décembre 2009 en collaboration avec l'Indian Institute of Technology de Bombay dans la réalisation d'une station-au-sol française pour le satellite. En cosmologie, des collaborations avec les chercheurs de l'Université de Californie, Berkeley, amènent à la création du Paris Center for Cosmological Physics (PCCP) dont le directeur est l'astrophysicien et prix Nobel Pr. George Smoot[74][75] au titre de la chaire Blaise Pascal[76].

Bien à côté des aspects de la recherche fondamentale, l'université dispose aussi de références concernant la recherche sur l'enseignement des sciences. L'essor de la didactique des sciences mathématiques poursuivi par le développement certain des mathématiques modernes commence en 1970 avec la création des trois premiers instituts de recherche sur l'enseignement des mathématiques (IREM) en France dont l'IREM de Paris, devenu plus tard l'IREM Paris-Diderot, fondé et dirigé pour la première fois par André Revuz[77][78][79][80], professeur honoraire à la Faculté des sciences de Paris puis à l'université Paris Diderot. Nombreux sont ceux qui ont continué à porter le flambeau, René Cori, spécialiste en logique à l'université, a lui-même été directeur de l'ADIREM (Assemblée des directeurs d'IREM). En devoir de mémoire du professeur, les équipes DIDIREM (UFR de Mathématiques) et LDSP (UFR de Physique) ont été fusionnées et ont porté à la création du Laboratoire de didactique André Revuz (EA 1547-1548)[81].

Scientométrie[modifier]

L’université figure dans plusieurs palmarès universitaires. En 2010, le classement de l'université Jiao-tong de Shanghai la classe entre la 101e et la 150e place mondiale (la 47e pour les mathématiques) et la 4e place de France.[82] Le classement QS World University Rankings à la 282e place mondiale (la 158e pour les sciences humaines et les arts, la 102e pour les sciences de la nature, la 244e pour les sciences du vivant)[83]. En 2011, le Ranking Web of World Universities lui attribue la 1320e place au niveau mondial et la 495e au niveau européen[84].

Vie étudiante[modifier]

Sociologie[modifier]

En 2007, l’université compte 24 737 étudiants (11 590 en premier cycle, 10 943 en deuxième cycle et 2 204 en troisième cycle[85]), dont 1,5 % en Droit-Sciences Économiques, 42,5 % en Lettres-Sciences Humaines, 26,5 % en Sciences et 29,5 % en Santé[86].

3 482 étudiants sont boursiers sur critères sociaux (proportion supérieure à la moyenne parisienne) ; la proportion de boursiers avec un échelon 5 est supérieure à la moyenne nationale[86].

Activités sportives[modifier]

La densité des activités physiques et sportives se témoigne par une très grande diversité des disciplines : sports de combat, sports collectifs, sports de raquettes, activités artistiques, activités aquatiques, activités de plein air[87]. A cela l'université dispose de formations qualifiantes telles que les préparations aux Brevet de surveillant de baignade[88] et au Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique[89]. Des rencontres annuelles inter-universitaires sont organisées avec la FFSU telles qu'au judo avec la Coupe d'Automne en octobre[90]. Certaines équipes de l'université se sont notamment distinguées par leurs performances, ainsi pour la deuxième fois consécutive en 2011 l'équipe masculine de Volley-ball conserve son titre de champion de France universitaire Elite et se qualifie pour le Championnat d'Europe[91], ou encore en 2010 où elle récupère le titre de vice-champion de judo au Championnat de France Universitaire 2010 à Toulouse[92]. L'université accueille aussi depuis plusieurs années Malik Agaoua, un des fondateurs de la Fédération française de judo et disciplines associées et membre du Comité National de Kendo[93], en tant qu'enseignant de kendo et sport chanbara[94].

Monde associatif[modifier]

Les activités associatives sont portées au niveau institutionnel par un bureau de la vie étudiante, et par un vice-président étudiant, poste mis en place lors de l’application de la loi LRU. Les projets menés dans ce cadre associatif peuvent être reconnus dans le cadre des études à hauteur de trois ECTS, une seul fois dans le cadre d'un diplôme. Un financement peut être assuré par un fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes pour les différents projets associatifs, qui en 2007 s'élève à 231 000 €[95], et couvre plus de 80 projets[96].

Plus de 50 associations sont actives sur le campus[96]. Elle disposent dans l’hôtel Berlier et jusqu'en 2012 d'un local situé en marge du campus rive gauche, date à laquelle elles doivent aménager dans une maison des associations, bâtiment prévu dans la deuxième phase du projet PRG[95].

Évolution démographique[modifier]

Évolution démographique de la population universitaire

2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007

24 744[97]
24 183[98]
24 347[99]
24 810[100]
25 597[101]
25 769[102]
24 684[103]
22 973[104]

2008
2009
-
-
-
-
-
-

24 158[105]
24 737[106]
-
-
-
-
-
-

Personnalités liées[modifier]

Enseignants et anciens enseignants[modifier]

Le Prix Nobel George Fitzgerald Smoot, enseignant de l'université

Voir la catégorie : Enseignant de l'Université Paris VII.

Plusieurs personnalités politiques ont enseigné à l'université, comme Claude Allègre, ministre français de l'éducation nationale de 1997 à 2000, Luc Ferry[107], ministre français de l'éducation nationale de 2002 à 2004, l'eurodéputé français Jean-Luc Bennahmias, ou encore le ministre estonien Jaak Aaviksoo[108].

Dans le domaine scientifique, des personnalités comme le Prix Nobel de physique 2006[109] George Fitzgerald Smoot[110],[111],[112], ou le Prix Nobel de médecine 1980[113] Jean Dausset ont enseigné à l'université, de même que le membre de l'Académie des sciences Jean-Michel Savéant, l'astrophysicien découvreur des anneaux de Neptune André Brahic, le recteur de l'Agence universitaire de la Francophonie Bernard Cerquiglini, ou encore le premier président du Comité consultatif national d'éthique Jean Bernard.

Étudiants[modifier]

Voir la catégorie : Étudiant de l'université Paris VII.

Plusieurs étudiants de l'université se sont illustrés dans le domaine des arts, comme le prix Médicis 1995 Pascal Bruckner, ou le réalisateur coréen Jeon Soo-il. Des journalistes comme le prix Albert Londres 1984 Jean-Michel Caradec'h, des philosophes comme Gilles Dowek, Grand Prix de Philosophie 2007, ou encore des politiques comme l'eurodéputé allemande Evelyne Gebhardt ont étudié à l'université.

Docteurs honoris causa[modifier]

Lors de la cérémonie de remise des titres de docteur honoris causa le 3 avril 2003 en Sorbonne, Benoît Eurin, alors Président de l'université, décerne, en présence de Maurice Quénet, la distinction à neuf personnalités[114] : Aravind Joshi, Stephen K. Krane, Goverdhan Mehta, Edward Said, Reinhart Koselleck Henry P. McKean, Salman Rushdie, Livio Scarsi et Tatsuo Suda. Vincent Berger, président de l'université en 2011, décerne la distinction à Lee Myung-bak, président de la République de Corée[115] le 13 mai 2011.

Université Paris VII - Diderot - Wikipédia

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