On fusionne la salle et la cuisine En pratiqueIls avaient l'impression d'oeuvrer dans un autre restaurant. - Lorsque Catherine et Christophe Pauly (qui fut le plus jeune chef étoilé du pays) ont découvert leur nouvel espace de travail, au Coq aux champs, ils ignoraient encore la complicité qui allait se dégager entre cuisiniers et convives. Grâce à une cuisine désormais ouverte. Vraiment ouverte. C'est-à-dire sans vitre, qui fait trop souvent ressembler l'endroit de travail à un vaste aquarium. Non, ici, on cuisine désormais sans frontière. Et puis, il y a la salle et ses nouvelles tables. Du beau chêne blond, coupé épais comme un vrai turbot. Avec des veines apparentes. Elles sont le résultat du travail de deux artisans d'Havelange, Serge et Fabrice Charlier. Elles sont carrées et l'une d'elle impressionne. Située juste devant la cuisine, elle accueille huit convives, comme cette famille l'autre jour, permettant aussi aux enfants d'admirer le travail, serein, tranquille, taiseux, de la petite brigade. Dimitri Walhin, huit ans de maison, arrive vers nous avec son chariot de champagnes. Autre nouveauté. On choisit dans sa sélection. Une flûte de Larmandier "extra brut" et une autre de "rosé de saignée" (16 euros: oui, c'est un peu cher). Et puis, allons-y pour le menu 5 services et, bien sûr, on fera confiance à la sélection "découvertes" du sommelier (68 euros plus 38 pour les vins).
Après les cinq mises en bouche arrive le premier plat. Il tourne autour de la langoustine (en provenance de Guilvinec). L'accompagnement? Des racines croquantes, anguille fumée, dashi. C'est croquant, acidulé, légèrement sucré. Le homard sera ensuite servi avec du lard de Colonna, olives, vinaigre de Jerez et un étonnant beurre rouge. On termine l'assiette avec l'excellent pain maison... Le skrei (ce cabillaud pêché au large de la Norvège) suivra avec du jaune d'oeuf fumé, chou-fleur et crevettes grises. Les truffes noires (de Carpentras) en supplément? Oui, possible (10 euros de supplément). Et voilà le célèbre pigeon de la ferme de Racan. Le suprême (cuit parfaitement) avec salsifis, noisettes et kumquats. Dans une verrine, la cuisse en parmentier, au curry (très léger) et à la badiane.
"Cuisine sucrée" plutôt que "pâtisserie". - Oui, le chef préfère ainsi évoquer son travail de fin de repas. Qui se décline actuellement autour de trois produits, pour trois assiettes. La mangue, la cerise avec sauce au nougat et toujours cet irrésistible et impérial sorbet à la violette. Un chef dont la cuisine évolue. Avec, bien dans l'air du temps, de petites touches asiatiques. Est-ce le souvenir de sa participation à l'expo universelle de Shanghai où il représentait la province de Liège? Et les excellents souvenirs gourmands retenus d'un voyage partagé avec Madame?
Les vins de Dimitri. - Au Coq aux champs, on peut faire confiance aux "découvertes" du sommelier. Des vraies. Un trip uniquement français qui nous fit voyager de Savoie (un blanc de cépage jacquère) aux Côtes du Marmandais (un merlot d'Elian Daros) en passant par le Beaujolais blanc "bio" de JP Brun et le Vouvray du Domaine Huet. Dimitri Walhin articule sa carte non par pays mais par types de vin. Pour les blancs, on découvre les rubriques "fruités, ronds, friands" ou les "denses, puissants, intenses", par exemple. En rouge, les "frais, délicats, souples" et encore les "fruités, ronds, gourmands". Sur la carte, de bien belles références. A tous les prix. Du rare bourgogne blanc de l'appellation Givry (de François Lumpp à 57 euros) à ce rouge original de la région nîmoise de pur cépage syrah ("C'est Sy Râre", du Domaine de Rapatel à 45 euros).
"Oenos", les soirées de Notos. - Constantin Erinkoglou, un de nos meilleurs cuisiniers d'inspiration méditerranéenne, est également un grand défenseur des vins grecs, qu'il importe directement auprès de producteurs d'un vignoble très riche en cépages originaux, historiques. Aux amateurs gourmands oenophiles, il lance quatre invitations pour des soirées axées sur la découverte de vins des différentes régions de son pays. Première: ce lundi 4 mars avec la présence de Constantin Gerovassiliou qui présentera, autour d'un menu 7 services, les rouges et blancs de sa Mécédoine centrale. Une soirée - tout comme les suivantes - limitée à 70 convives. Prochaines étapes: 4 juin (autour des vins du Péloponnèse), 1er octobre (les îles: Lemnos, Crète et Santorin) et 3 décembre (nord-ouest et Thessalie).
Une édition exclusive pour la Belgique et le Luxembourg. - Elle gère la totalité de la production cubaine. Depuis quelques années, "Havanos SA" donne la possibilité à certains importateurs des célèbres "puros" de l'île, de développer des éditions non seulement limitées mais aussi régionales. Pour la première fois, un Havane est produit exclusivement pour les aficionados de Belgique et du Luxembourg. Et c'est une marque mythique, certes moins mise en évidence que d'autres, qui a été choisie pour cette "vitole", unique donc. La Gloria Cubana affiche une typicité bien marquée. Cette manufacture, fondée par un Anglais en 1885, est aussi connue pour cette allégorie trônant, emportée sur des nuages, derrière lesquels on découvre les rayons du soleil: voilà l'illustration bien connue (et un peu kitch) des bagues de ces cigares. La "vitole" retenue (c'est le nom du classement retenu selon la taille par les fabriques cubaines) se nomme ici "genios". Cette dernière est rare puisqu'aujourd'hui exclusivement utilisée pour un Cohiba "maduro". 3.500 caisses (vernies) de 10 cigares sont uniquement disponibles auprès des distributeurs belgo-luxembourgeois. Nous l'avons dégusté. Très aromatique, il offre des notes boisées et un peu végétales. Un conseil: ce cigare gourmand mérite d'être attendu quelques mois avant de pleinement le découvrir.
Le Coq aux Champs, 71 rue du Montys, 4557 Soheit-Tinlot. Tél. 085/51.20.14. Fermé samedi midi, dimanche et lundi. www.lecoqauxchamps.be
Notos, Soirées "Oenos", 154 rue de Livourne, 1050 Bruxelles. Tél. pour réservation indispensable: 02/513.29.59. Menu 7 services (vins compris): 117 euros.
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