Les investissements en obligations constituent généralement la base d'un portefeuille de placement. Contrairement aux matières premières par exemple, les obligations individuelles procurent aux investisseurs un rendement attendu relativement prévisible.
De plus, il est possible de prédire de manière relativement précise comment et quand le détenteur de l'obligation récupérera son capital. De telles informations confèrent aux investisseurs un grand sentiment de sécurité.
Pas uniquement pour la sécurité
Les obligations sont des reconnaissances de dette, alors que les actions sont des certificats de propriété. La distinction est importante, surtout si l'émetteur connaît des problèmes financiers. En principe, les titulaires d'obligations (en qualité de créanciers) ont priorité sur les actionnaires (propriétaires) en cas de liquidation d'une entreprise. Autrement dit, les obligations constituent une opportunité plus sûre que les actions.
En fin de compte, les obligations sont plus rémunératrices que les autres investissements à revenus fixes, comme les comptes d'épargne. Les obligations sont donc non seulement relativement sûres, mais offrent également – dans la plupart des cas – un rendement attrayant et durable.
Excellentes performances
Par rapport à certains grands indices, les obligations se sont avérées relativement performantes ces cinq dernières années. Cependant, les investisseurs doivent rester attentifs aux trois principaux risques liés aux obligations :
1. Risque de taux
Chaque investisseur en obligations sait qu'une hausse des taux entraîne une baisse des cours des obligations, et qu'une baisse des taux s'accompagne d'une hausse des cours des obligations. En revanche, les causes et conséquences précises de cet exercice d'équilibriste ne sont pas toujours faciles à expliquer. Une augmentation des anticipations inflationnistes donne lieu à une hausse des taux d'intérêt sur les nouvelles obligations, ce qui, à tout autre élément égal, entraîne une baisse des cours des obligations existantes. En réinvestissant constamment en obligations assorties d'échéances courtes à moyennes, vous éviterez les sensibles fluctuations des cours liés aux évolutions des taux d'intérêt.
2. Risque de remboursement
Dans la mesure où l'obligation correspond à une reconnaissance de dette, il existe toujours un risque de recouvrement. Selon les statistiques, il y a moins d'une chance sur cent qu'un émetteur d'obligations de la qualité supérieure fasse défaut au moment du paiement des intérêts et/ou du remboursement du capital. Pour les obligations à haut rendement, le risque que l'émetteur ne respecte pas les modalités prévues s'établit à environ 4%. En diversifiant suffisamment vos investissements, vous réduirez le risque de voir une obligation minoritaire porter atteinte à la valeur de votre portefeuille.
3. Risque de solvabilité
Généralement, plusieurs voyants sont au rouge bien avant d'éventuels problèmes de remboursement. Une simple révision à la baisse de la note de solvabilité de l'émetteur génère un courant vendeur sur le cours de l'obligation. De ce fait, le rendement à l'échéance augmente. Si les fluctuations des cours induites par des modifications de la note solvabilité seront mal vécues par la plupart des titulaires d'obligations, elles créeront des opportunités pour les spéculateurs.
Conseils d'un professionnel
William Gross, fondateur de Pimco – le plus grand gestionnaire de fonds obligataires au monde – conseille aux investisseurs de ne pas accorder trop d'importance aux recommandations des agences de notation. Selon le spécialiste, les marchés financiers sont plus rapides, plus efficaces et plus corrects dans leur appréciation des titres que les agences de notation.
Sur quoi les investisseurs en obligations doivent-ils dès lors baser leur appréciation de la qualité d'une obligation ? Sur les spreads. Les spreads sont des écarts en termes de taux d'intérêt, par exemple entre deux pays. Ils constituent la seule indication fiable de la prime de risque. À titre d'illustration : l'écart de taux entre les obligations à long terme belges et allemandes a beaucoup diminué ces derniers mois. Cela signifie que selon le marché obligataire, la qualité des obligations d'État belges s'est améliorée.
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