Budget : les banques repassent à la caisse
Les banquiers s'attendaient à voir la facture fiscale du secteur augmenter mais ils… en sous-estimaient l'ampleur. Pour l'heure, de nombreuses incertitudes persistent mais il semble acquis que la taxe d'abonnement, dite "taxe Maystadt" va augmenter. Pour 2013, Febelfin chiffre le coût de cette taxe à 231 millions d'euros. Aux 191 millions budgétés s'ajoute en effet un supplément de 40 millions d'euros décidé ce week-end. Pour 2014, le supplément passera de 40 millions à 171 millions, soit une facture totale, selon la fédération bancaire, de 362 millions.
"Selon nos calculs", indique Michel Vermaerke, administrateur-délégué de Febelfin, "le prélèvement de la taxe d'abonnement passera de 8 points de base (pb) sur les dépôts en 2012 à 11,9 pb en 2013 et 18,8 pb en 2014".
Reste à savoir si cette augmentation sera récurrente ou limitée à 2013 et 2014.
Armada fiscale
Depuis la crise bancaire de 2008-2009, les banques belges ont vu leur facture fiscale multipliée par 5. En effet, quatre taxes ciblent à présent le secteur.
La "taxe d'abonnement", augmentée à l'occasion du présent exercice budgétaire, a été instaurée il y a des années, afin de compenser la perte de revenus de l'État sur les comptes d'épargne défiscalisés.
Les banques doivent désormais également alimenter "le fonds de protection des dépôts" (à hauteur de 100.000 euros). Cette taxe représente récurrente représente 8 points de base des dépôts. Pour 2013, les banques devaient également s'acquitter d'un prélèvement non récurrent de 3 pb, représentant 171 millions d'euros.
Une taxe vise aussi les établissements de crédit, avec pour objectif de favoriser l'octroi des crédits. Cette taxe, actuellement contestée par Deutsche Bank et Fortuneo auprès de la Cour Constitutionnelle, pourrait purement et simplement être rebaptisée en une "taxe d'abonnement bis".
Enfin, notons encore la contribution au fonds de stabilité financière, équivalente à 3,5 pb.
Plaidoyer pour la rentabilité
"Nous ne sommes pas opposés à contribuer à l'assainissement des finances publiques, à une plus grande stabilité financière et à un fonds de protection des dépôts, mais tout prélèvement nécessite des fonds propres et pèse sur notre capacité financière à soutenir l'économie", regrette encore Michel Vermaerke.
Soulignant que la facture était lourde et difficile à avaler pour l'ensemble de ses membres, il confirme les propos tenus la semaine dernière dans nos colonnes ("L'Echo" du 27 juin) par Luc Versele, CEO du Crelan, et Dirk Wouters, de Bank van Breda. "Avec ces mesures la rentabilité des banques passera sous la barre des 3%, là où il serait raisonnable d'atteindre les 7 à 8%", estime Michel Vermaerke. Selon lui, l'impact des décisions gouvernementales se manifestera sans aucun doute dans la politique de maîtrise des coûts des banques.
Michel Vermaerke reconnaît qu'il y a eu des contacts entre banquiers et politiques, ces derniers jours. "Quand nous avons entendu parler la semaine dernière des 171 millions, nous leur avons expliqué les points négatifs de cette mesure mais le gouvernement a manifestement d'autres priorités", conclut-il.
"Selon nos calculs", indique Michel Vermaerke, administrateur-délégué de Febelfin, "le prélèvement de la taxe d'abonnement passera de 8 points de base (pb) sur les dépôts en 2012 à 11,9 pb en 2013 et 18,8 pb en 2014".
Reste à savoir si cette augmentation sera récurrente ou limitée à 2013 et 2014.
Armada fiscale
Depuis la crise bancaire de 2008-2009, les banques belges ont vu leur facture fiscale multipliée par 5. En effet, quatre taxes ciblent à présent le secteur.
La "taxe d'abonnement", augmentée à l'occasion du présent exercice budgétaire, a été instaurée il y a des années, afin de compenser la perte de revenus de l'État sur les comptes d'épargne défiscalisés.
Les banques doivent désormais également alimenter "le fonds de protection des dépôts" (à hauteur de 100.000 euros). Cette taxe représente récurrente représente 8 points de base des dépôts. Pour 2013, les banques devaient également s'acquitter d'un prélèvement non récurrent de 3 pb, représentant 171 millions d'euros.
Une taxe vise aussi les établissements de crédit, avec pour objectif de favoriser l'octroi des crédits. Cette taxe, actuellement contestée par Deutsche Bank et Fortuneo auprès de la Cour Constitutionnelle, pourrait purement et simplement être rebaptisée en une "taxe d'abonnement bis".
Enfin, notons encore la contribution au fonds de stabilité financière, équivalente à 3,5 pb.
Plaidoyer pour la rentabilité
"Nous ne sommes pas opposés à contribuer à l'assainissement des finances publiques, à une plus grande stabilité financière et à un fonds de protection des dépôts, mais tout prélèvement nécessite des fonds propres et pèse sur notre capacité financière à soutenir l'économie", regrette encore Michel Vermaerke.
Soulignant que la facture était lourde et difficile à avaler pour l'ensemble de ses membres, il confirme les propos tenus la semaine dernière dans nos colonnes ("L'Echo" du 27 juin) par Luc Versele, CEO du Crelan, et Dirk Wouters, de Bank van Breda. "Avec ces mesures la rentabilité des banques passera sous la barre des 3%, là où il serait raisonnable d'atteindre les 7 à 8%", estime Michel Vermaerke. Selon lui, l'impact des décisions gouvernementales se manifestera sans aucun doute dans la politique de maîtrise des coûts des banques.
Michel Vermaerke reconnaît qu'il y a eu des contacts entre banquiers et politiques, ces derniers jours. "Quand nous avons entendu parler la semaine dernière des 171 millions, nous leur avons expliqué les points négatifs de cette mesure mais le gouvernement a manifestement d'autres priorités", conclut-il.
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