2015年3月7日星期六

Les meilleurs dim sum de Paris

 

Les meilleurs dim sum de Paris

Excellents dim sum chez Taokan, nouvelle adresse chinoise au cœur de Saint-Germain-des-Prés.

Excellents dim sum chez Taokan, nouvelle adresse chinoise au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO

Le 10 février dernier, la nouvelle année chinoise a débuté sous le signe du serpent d'eau. À cette occasion, nous avons testé les dim sum, ces petites bouchées vapeur qui font un malheur.

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Je craque

1/5

Source Figaroscope

Taokan

Le lieu. Au cœur de Saint-Germain-des-Prés, ce tout nouveau restaurant chinois ouvert par M. Au Tien Dat, ex-chef chez Madame Ly, a particulièrement soigné sa déco à la fois zen et chic. Ici, on ne pousse pas la porte, on appuie sur un bouton (sur la gauche) pour faire coulisser la baie vitrée. À l'intérieur, beaucoup de lumière, des tons beiges, une touche de rouge laqué, de confortables banquettes en cuir clair, la vue sur la cuisine au centre où officient avec minutie des as du dim sum. Clientèle de bobos rive gauche et fashionistas narcissiques qui picorent comme chez Costes.

Les dim sum. Après un délicieux bouillon Hun Tun Tang délicatement parfumé où barbotent des miniraviolis (10 €), nos baguettes font un sort aux bouchées vapeur faites sous nos yeux avec des produits extrafrais. Il y en a une dizaine au choix à la carte. Les Ha-Kao avec leurs crevettes dodues (et entières) sont parmi les meilleurs de Paris tout comme les raviolis aux noix de Saint-Jacques et les Xia Long Bao d'où s'écoule un délicieux petit jus. Les paniers de dim sum arrivent bien chauds à un rythme cadencé. En dessert, délicieuses perles de coco vertes (8 €)!

Bravo. Le service d'une rare gentillesse, la carte des thés, la vaisselle élégante aux tons mats, vert, gris, brun.

Dommage. Les prix élevés (10 € le panier de dim sum) peuvent rebuter les gourmands qui ont besoin d'être rassasiés.

Taokan, 8, rue du Sabot, VIe. Tél.: 01 42 84 18 36. Tlj sf dim.Formule: à 22 € (en sem. au déj. comprenant un spring roll poulet, un panier de 7 dim sum, un bol de riz et un café). Carte:env. 50 €.

Shang Palace

Le lieu. Grillant la politesse au Mandarin Oriental, le Shangri-La a ouvert en grande pompe voilà deux ans, rendant l'offre hôtelière parisienne plus glamour encore, et plus bling! Pas moins de trois restaurants où s'attabler, supervisés par Philippe Labbé: la très gastronomique Abeille, une world brasserie de luxe (La Bauhinia) et cette table sino-smart. Sous les dorures et les boiseries, la cuisine d'inspiration cantonaise se dévoile au fil d'une carte taille XXL.

Les dim sum. Bichonnés, ils ont droit à leur propre menu au déjeuner (et même une formule à volonté à partir de cinq couverts) et sont déclinés en trois familles, les «vapeur», les rôtis, les frits. Au bout des baguettes, quelques tueries absolues: les classiques Siu Mai (bouchées crevettes et porc surmontées d'œufs de poisson), les addictifs buns de porc laqué sucré salé ou les ultra-graphiques crêpes de riz rouge aux crevettes.

Bravo. La variété des préparations.

Dommage. L'ambiance un peu compassée.

Shang Palace, Hôtel Shangri-La, 10, avenue d'Iéna, XVIe. Tél.: 01 53 67 19 92. Tlj sf mar. et mer.Menus: 58, 70 (déj.), 98 €. Carte: env. 100 €.

Le Pacifique

Le lieu. Indéboulonnable de Belleville, un lieu pas forcément ultra-sexy mais à noter dans son calepin pour y satisfaire ses pulsions sinophiles. Le dimanche midi, c'est un ballet amusant de fidèles chinois, de familles en vadrouille et autres groupes de copains qui font exploser le carnet de commandes. Le mieux étant en effet de balayer la carte géante pour ensuite partager en faisant tourner les plats sur le plateau central.

Les dim sum. Une trentaine de recettes vapeur, telle est la «spécialité de la maison». La carte vend donc fièrement la marchandise et il faut dire que le registre est maîtrisé. Piqués au hasard, des Ha Kao (le classique des classiques raviolis aux crevettes) imprenables, des brioches au porc laqué au divin moelleux élastique, des crêpes de riz bien garnies (crevettes, poulet, bœuf) et des envolées plus rock'n'roll comme les pattes de poulet (globalement des petits os et du gras) à la sauce aux haricots noirs.

Bravo. L'offre foisonnante.

Dommage. Le service, efficace mais un peu raide.

Le Pacifique, 35, rue de Belleville, XIXe. Tél.: 01 42 49 66 80. Tlj. Carte: env. 20-30 €.

Au Bar 8 du Mandarin Oriental, les dim sum sont proposés à la carte «Street Marx», pour une approche plus ludique de la cuisine du chef étoilé.

Au Bar 8 du Mandarin Oriental, les dim sum sont proposés à la carte «Street Marx», pour une approche plus ludique de la cuisine du chef étoilé. Crédits photo : ERIC MARTIN/Le Figaro Magazine

Le Bar 8

Le lieu. Le dernier-né des palaces parisiens, qui a accentué la pression sur ses historiques concurrents. Aux commandes des cuisines, c'est la people toque Thierry Marx qui assure le buzz, essentiellement dans son restaurant gastronomique (Sur Mesure) et au Camélia, moins foufou mais lui aussi affûté. Les créations du Masterchef se retrouvent aussi au bar, en mode détendu (fish & chips, cheeseburger, salade de bœuf thaïe), toujours griffées palace.

Les dim sum. Deux paniers en bambou renfermant deux séries de trois dim sum servis par paire, à gloutonner du bout des baguettes ou, cinq étoiles oblige, avec des couverts Christofle. Des raviolis ultra-classiques mais maîtrisés, aux crevettes (bien charnus, jolie farce), ou encore poulet parfumé et légumes. Vu le prix (26 €), on n'aurait pas dit non à une troisième fournée ou, mieux encore, à une gamme un poil plus étendue.

Bravo. La possibilité de goûter pour finir aux desserts maison, notamment le dernier-né, le cheesecake mangue.

Dommage. Peu de vins au verre (beaucoup plus de champagne!).

Le Bar 8, Hôtel Mandarin Oriental, 251, rue Saint-Honoré, Ier. Tél.: 01 70 98 78 88. Tlj (dim sum de 12 h à 18 h). Carte: env. 40-50 €.

Chez Vong

Le lieu. La rue Saint-Denis à quinze mètres avec ses friperies est détestable mais on fait l'impasse car Vong, niché dans une minuscule ruelle adjacente, est depuis toujours l'un des temples de la gastronomie chinoise de la capitale. Outre son bouddha géant en beurre qui fascine petits et grands derrière sa cage vitrée, le cadre exotique avec ses murs, ses paravents et ses chaises en bois ciselé, les nombreuses plantes dans les alcôves et les bougies rouges sur chaque table dépaysent totalement.

Les dim sum. Les serveurs importés direct de Chine qui parlent peu français déposent d'abord une sélection de dim sum classiques (crevettes, poulet, porc) puis arrivent trois croustillants raviolis shanghaïens bien dodus et enfin trois larges tronçons de courgettes farcis aux crevettes servis avec une sauce et un petit bol de riz. Comme on a encore un peu faim, mieux vaut se caler avec l'imposant trio de perles de coco fourrées au sésame.

Bravo. L'ambiance exotique chic à souhait.

Dommage. La pénombre au déjeuner.

Chez Vong, 10, rue de la Grande-Truanderie, Ier. Tél.: 01 40 26 09 36. Tlj sf dim.Menu: dim sum à 26 € (déj.). Carte: env. 50 €.

Passy Mandarin

Le lieu. Propriété de la famille Vong, ce chinois gastro - avec jumeau sis dans le XVIe - reçoit depuis plus de vingt ans dans une salle aux boiseries raffinées, avec nappe blanche et vaisselle soignée. Le bouddha qui trône à l'entrée et la fontaine traditionnelle au clapotis relaxant vous transportent instantanément dans une demeure bourgeoise de Hongkong.

Les dim sum. Une page de la carte est consacrée aux spécialités vapeur: classiques (Ha Kao, Siu Mai) et recettes originales (épinards), à la farce parfaitement maîtrisée. Le midi, un menu dim sum (à demander) propose un assortiment de quatre raviolis (porc, crevettes, saint-jacques), suivis de trois beignets frits savoureux, puis de crevettes à la tapenade et courgettes farcies à la crevette, cuites à la vapeur.

Bravo. Le cadre chic mais pas trop, le service aux petits soins.

Dommage. Les prix qui s'envolent hors formules.

Passy Mandarin, 6, rue d'Antin, IIe. Tél.: 01 42 61 25 50. Tlj.Menu:dim sum à 19,50 € (déj.). Carte: 40-60 €.

Yoom, dans ses deux adresses parisiennes, ne propose que des dim-sum.

Yoom, dans ses deux adresses parisiennes, ne propose que des dim-sum. Crédits photo : Edouard Pecheteau

Yoom

Le lieu. Sous les traits d'une petite cantine hongkongaise aux allures de loft new-yorkais (plutôt réussi), voici l'une des rares adresses parisiennes à ne décliner que des vapeurs. Un concept attrape-bobos (y'a pas de mal!) conçu par deux copains, nostalgiques de l'Asie et bien décidés à convertir Paris aux raviolis.

Les dim sum. Il en va de ces petites bouchées comme des tapas, vous choisissez les spécimens qui vous parlent et les prix grimpent en fonction du nombre de paniers commandés. Crevettes, bœuf au gingembre, porc au miel et aux épices, dinde-crevette-liseron d'eau… le choix est extralarge, les dim sum moelleux même si les saveurs sont un peu lisses. Le vrai bon plan ici est le menu déjeuner à 14,90 € qui nourrit avec légèreté.

Bravo. La jolie vaisselle, le dessert Tan Yuan (riz gluant au sésame noir).

Dommage. Le bruit assourdissant lorsque la salle est pleine.

Yoom, 20, rue des Martyrs, IXe. Tél.: 01 56 92 19 10. Tlj sf dim. et lun. Et une autre adresse: 5, rue Grégoire-de-Tours, VIe. Tél.: 01 43 54 94 56. Formule: 14,90 € (déj.). Carte: 20-25 €.

Tricotin

Le lieu. Si vous cherchiez du charme, du Lotus bleu, de la soie et du rêve, oubliez! Voici une cantine stakhanoviste au coeur de Chinatown où l'on s'entasse sur des tables de réfectoire pour laisser vite la place aux suivants, qui piétinent devant l'entrée. De l'hyperréalisme à la sauce pékinoise.

Les dim sum. Un large volet de la carte fleuve est consacré aux vapeurs, réputées pour leur fraîcheur, compte tenu du débit de l'adresse. Les prix (4 à 5 € en moyenne par panier) permettent de goûter une myriade de bouchées (ravioli coriandre, croissant ou boulette crevette, calamar haricot…) dont de classiques préparations au porc. Peut-être pas les meilleurs dim sum de Paris comme on l'a dit parfois un peu vite mais un réjouissant bain de vapeurs!

Bravo. Le cadre est idéal pour tester les sentiments d'un être cher. S'il adhère au côté «roots», c'est gagné!

Dommage. Forcément, l'ambiance usinaire pas très glam'.

Tricotin, 15, avenue de Choisy, XIIIe. Tél.: 01 45 84 74 44. Tlj. Carte: env. 15-18 €.

Mum Dim Sum

Le lieu. Le fast-food ici prend une allure épurée et zen. Les bouchées cantonaises sont faites sur place, à la commande. Quatre tables d'hôtes haut perchées accueillent familles, collègues de bureau ou couples de tous âges. Une nouvelle image de la restauration rapide saine qui va faire son chemin.

Les dim sum. Autour de recettes variées et créatives, six dim sum qui se déclinent suivant les envies: des crevettes bien connues aux légumes pour les végétariens mais pas que, et du «bœuf citronnelle», étonnant. Top, le dim sum de la semaine qui crée la surprise tous les lundis au déjeuner. En accompagnement un riz thaï parfumé à la feuille de lotus, avec des champignons shitake.

Bravo. La formule le midi à 11,50 € et les boules coco maison.

Dommage. La chaleur qui monte à l'heure de pointe et le côté cantine chinoise, où les baguettes s'entrechoquent.

Mum Dim Sum, 14, boulevard de Courcelles, XVIIe. Tél.: 01 46 22 33 04. Tlj sf dim. Formules: 9,70, 11,50 et 15,80 € (déj.). Carte: env. 18-25 €.

Mitsou

Le lieu. Plus qu'un fast-food, moins qu'un restaurant, c'est la drôle d'équation de cette petite pioche asiatique et atypique, joliment mise en musique par la décoratrice Bambi Sloan. La partie salle à manger avec ses couleurs pop, ses photos sixties et ses chaises en fil plastique est chaleureuse, décalée et plaisante.

Les dim sum. Bien vu, le menu dim sum (9,90 €) avec soupe et salade vous permet de goûter un assortiment de bouchées au porc et aux crevettes (4 vapeur par panier). C'est plus que correct et si l'on était dans le quartier, on en ferait notre dînette.

Bravo. Les prix bonsaïs, la livraison possible dans les arrondissements périphériques, les spéculoos à disposition pour le café.

Dommage. Pas d'ouverture le soir mais il semblerait que ce soit dans les tuyaux.

Mitsou, 3-5, rue du Commandant-Rivière, VIIIe. Tél.: 01 42 25 29 60. Tlj sf sam. et dim. de 12 h à 14 h 30. Formules: 9,90, 11,90 et 12,50 €. Carte: env. 12-15 €.


À vos baguettes

Les dim sum sortent aujourd'hui des traditionnelles cantines asiatiques pour séduire un nouveau public parisien. Ces petites bouchées, à l'origine consommées dans la cuisine cantonaise, étaient habituellement dégustées par trois, dans leur coffret de bambou lors du Yum Cha («dégustation du thé»), comme des petites pâtisseries salées ou sucrées picorées à l'heure du goûter. Il existe toutes sortes de dim sum, mais les plus classiques sont les baozis et les jiaos (pâte de farine de riz, farcis aux crevettes ou autres, cuits à la vapeur.)

Les plus intrépides peuvent aussi s'y essayer chez eux, concocter leurs propres dim sum, livre de recettes à l'appui. Une façon de gérer en douceur ses vapeurs!

«Dim sum & Cie», de Thomas Feller, Éditions First, coll. «Toquades», 6,95 €. À paraître en mars.

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