Sans Chichis sur Elio Di Rupo : le CSA ne sanctionne pas la RTBF
MEDIAS | Mis à jour le vendredi 24 janvier 2014 à 17h42
Pour le CSA, il n'y a pas lieu de retenir de griefs contre la RTBF pour l'émission "69 minutes sans chichis consacrée à Elio Di Rupo" - BELGA PHOTO BRUNO FAHY
Le premier vice-président du CSA a rendu sa décision dans le dossier de l'émission "69 minutes Sans Chichis" consacrée à Elio Di Rupo. L'émission avait suscité l'émoi, singulièrement dans les rangs du MR qui y voyait une entorse au principe de neutralité du service public.
Dans une longue décision, le CSA admet qu' "en l'absence de circonstances objectives permettant de conclure, par action ou omission, à une erreur manifeste d'appréciation de l'éditeur (la RTBF, NdlR) au regard du droit applicable, le grief n'est pas établi".
Dans un communiqué, la RTBF s'est réjouie que le CSA ne retienne "aucun grief à son encontre. Elle rappelle que son Conseil d’administration fixera avant la rentrée de septembre 2014 des balises pour éviter toute forme de polémique sur la présence des mandataires politiques dans les émissions, autres que celles d’information". Une résolution que le CSA considère comme un engagement de nature à permettre "d'atteindre les objectifs de la régulation".
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"69 minutes Sans Chichis": le CSA saisi par trois partis francophones
BELGIQUE | Mis à jour le mardi 14 janvier 2014 à 9h26
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Didier Reynders sur le plateau de L'Indiscret, le 17 novembre 2013 - RTBF
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Polémique suite à l'émission de divertissement "69 minutes Sans Chichis" sur la RTBF: le vice-Premier ministre et ministre Didier Reynders (MR) a dénoncé lundi la présence excessive, selon lui, des responsables politiques PS au sein des programmes télévisés de la chaîne, égratignant aussi au passage sa concurrente privée RTL-TVI. La RTBF déplore l'amalgame et rappelle l'indépendance de ses rédactions. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel devrait s'en mêler.
Dans un premier temps, le président du Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) avait fait savoir que l'émission "69 minutes sans chichis", dans laquelle le Premier ministre Elio Di Rupo était invité, ne posait pas problème.
En effet, la règle est d'imposer à la RTBF d'éviter les invités politiques dans les émissions autre que l'information dans les trois mois qui précèdent un scrutin, soit, cette fois, à partir du 25 février. Mais au MR, on ne l'entendait pas de cette oreille, et on s'étonne que seule une personnalité socialiste bénéficie d'une telle émission.
Lourdes critiques de la part de Didier Reynders
"En Wallonie, c'est comme en Corée du nord: un parti, et même un homme", a déclaré Didier Reynders lors de l'émission De Ochtend de la VRT-radio, joignant sa voix aux autres critiques libérales sur la participation du Premier ministre Elio Di Rupo jeudi dernier à l'émission de divertissement. "Je n'ai rien contre la présence de (responsables) politique dans les émissions d'amusement, je l'ai aussi fait en Flandre. Mais en Flandre, tous les partis sont à bord, (alors que) de notre côté ce n'est qu'un parti et cela n'est pas possible", a souligné Didier Reynders, qui a tenu des propos similaires au journal 'La Libre Belgique'.
Le PS étant au pouvoir à Bruxelles et en Wallonie "à tous les niveaux" depuis 25 ans, il dispose d'une majorité dans différentes institutions, comme le conseil d'administration de la RTBF, souligne encore le libéral.
Aucune règle n'a été bafouée, estime la RTBF
Dans un communiqué publié lundi après-midi, la RTBF ne relève pas les termes utilisés par le vice-premier libéral. Elle rappelle que "l’invitation faite à un homme ou une femme politique pour une émission ne relevant pas du champ de l’information est possible et est régulièrement lancée, en télévision comme en radio. En faisant plus précisément référence au programme du 9 janvier, la RTBF souligne aussi qu’aucune règle, ni règlement n’ont été bafoués", précise-t-elle. ""69 minutes sans chichis" a été diffusé hors campagne électorale et donc hors de la période de prudence, le dispositif en vue des élections entrant en vigueur le 25 février", dit encore le communiqué, qui insiste: "L’émission n’a, du reste, jamais eu vocation de se substituer à un travail des rédactions. Ces préalables posés ne doivent pas empêcher une réflexion, d’ailleurs en cours, qui porte sur le moment de diffusion d’une émission de ce type."
La RTBF dit également déplorer "l’amalgame qui découle de propos dénigrant l’entreprise et le travail de ses rédactions". "La stricte indépendance de celles-ci garantit un traitement de l’information dans le respect du pluralisme des idées et des opinions et les met à l’abri de toute pression", souligne l'entreprise de médias de service public, qui rappelle que la participation des élus des partis démocratiques aux émissions d'information fait l'objet de comptages très stricts,; et que ceux-ci ne révèlent "aucun déséquilibre".
Jean-Paul Philippot devant le CSA
Mais il semble bien finalement que MR, CDH et ECOLO aient demandé au CSA de lancer une procédure d'instruction à l'encontre de la radio télévision publique. En toute logique, l'administrateur-général, Jean-Paul Philippot, devrait y être entendu assez rapidement.
La proximité des élections n'est pas pour rien dans cette agitation. D'ailleurs, la ministre de la Culture et de l'Audiovisuel, la socialiste Fadila Laanan sera interrogée ce matin au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, par ECOLO et le MR. A ce stade, on ignore ce que pourrait être les suites de cette affaire.
RTBF, avec Belga
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