Rencontre: Marcel Seminara
Publié par adminle15 avril 2011; classé sous Rencontres, Tout.
Mots-clefs :Chœurs, Giuseppe Verdi, Marcel Seminara, Otello, Palais Opéra
Marcel Seminara
En tant que chef des chœurs de la Maison d’opéra de Liège, Marcel Seminara se sent parfois comme entre le marteau et l’enclume, déchiré entre la combinaison des attentes du chef d’orchestre et de celles du metteur en scène. Mais son métier, il ne l’échangerait pour rien au monde…
QUEL EST LE RÔLE D’UN CHEF DE CHŒUR?
La réponse se trouve presque dans la question. Notre rôle est avant tout de diriger l’ensemble des chœurs qui participent à un opéra, af nant ainsi leur interprétation, en apportant la cohésion au groupe a n que celui-ci soit avant tout un soutien à l’œuvre, un véritable outil permettant de transmettre autant que faire se peut la pensée et le message du compositeur.
GOMMER LES INDIVIDUALITÉS?
On peut le voir comme ça. Je dirais plutôt que ce sont des individualités qui trouvent le moyen de fusionner pour offrir au public le frisson tant attendu. Plus que la participation, l’adhésion des chœurs à un opéra est primordiale si l’on veut réellement comprendre les sentiments et la dramaturgie insufflés par le compositeur. Il règne un véritable esprit d’équipe dans un chœur.
VOUS TRAVAILLEZ TOUJOURS AVEC LES MÊMES PERSONNES?
Parfois, certaines œuvres demandent que des voix supplémentaires viennent s’y ajouter. Dans la mesure du possible, j’essaie de travailler avec les mêmes choristes extérieurs pour pouvoir, à la longue, créer un noyau de fusion et d’homogénéité nécessaire à la qualité intrinsèque des chœurs.
COMMENT TRAVAILLEZ-VOUS?
Préparer un opéra est un travail de longue haleine. On multiplie les répétitions, on planifie le travail très longtemps à l’avance. La première phase consiste à décortiquer la partition note par note avec les sections. Ténors, basses… travaillent séparément. Ensuite, nous passons aux partiels. Les hommes et les femmes répètent chacun de leur côté. Enfin, vient le temps que je préfère, celui des ensembles généraux. C’est à partir de ce moment que l’on peut travailler sur tout l’ensemble: homogénéité, qualité du son, couleur, expression, style, nuances…
QUELLE EST LA PRINCIPALE DIFFICULTÉ DE VOTRE MÉTIER?
S’il fallait parler de difficulté, je dirais qu’elle réside dans le fait de toujours tendre vers la perfection par un travail assidu et de maintenir les chœurs à un niveau de qualité et d’excellence tout en continuant à les faire progresser. Ce qui est également valable pour tout un chacun…
A entendre au Palais Opéra pour Otello de Giuseppe Verdi du 19 avril au 3 mai 2011.
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