2014年12月20日星期六

Plus de 30.000 Wallons seront exclus définitivement des allocations d’insertion au 1er janvier 2015

Les Wallons de moins de 30 ans seront les plus touchés, mais d'autres catégories ne seront pas épargnées non plus. Les nouvelles mesures du gouvernement Michel excluront à l'avenir bon nombre de jeunes qui sortiront «trop tard» de l'école.

Plus de 30.000 Wallons seront exclus définitivement des allocations d'insertion au 1er  janvier 2015, d'après les derniers chiffres communiqués par l'Office national de l'emploi (Onem). Un nombre important et bien éloigné de la précédente prévision de l'institution, qui tablait sur 16.900 exclus au total en Belgique. Un peu plus proche par contre des 50.000 annoncés par la FGTB. 

Pour Marie-Kristine Vanbockestal, l'administratrice déléguée du Forem, le service public wallon de l'emploi et de la formation, «  si l'écart est aussi important, c'est parce que l'Onem se basait sur les statistiques de janvier 2012 pour faire son calcul. Peut-être aurait-il fallu tenir compte de l'effet de la conjoncture actuelle  ! » Pour le Forem, au-delà d'un chiffre déjà lourd de conséquences, le durcissement de la législation prévue par le gouvernement posera de gros problèmes sociaux.

Environ 3.000 délais supplémentaires

Mais qui sont ces 30.364 Wallons ? Des jeunes surtout, de moins de 30 ans, qui ont bénéficié après leur stage d'attente de 12 mois d'allocations d'insertion et qui, 3 ans plus tard, n'ont pas encore trouvé un emploi. Mais pas uniquement. « Des personnes de 35, 40, 45 ans sont aussi touchées. Ce sont des gens qui n'ont jamais travaillé pour toutes sortes de raisons ou qui bénéficient d'une allocation complémentaire de revenus» , précise Marie-Kristine Vanbockestal. 

Parmi les 6.677 travailleurs à temps partiel concernés, soit des personnes à bas revenus travaillant principalement dans les secteurs de l'Horeca, de la grande distribution ou du nettoyage, ce sont surtout des femmes qui perdront leurs allocations. Notons aussi que le chiffre de 30.000 « exclus » pourrait être diminué d'environ 3.000 personnes, pour lesquelles un délai supplémentaire de deux ans a été prévu. Il s'agit de personnes souffrant d'une incapacité de travail permanente de plus de 33 % ou de problèmes médicaux et qui bénéficient d'un accompagnement. Ceux qui rentrent dans cette catégorie et qui n'ont pas encore réagi ont jusqu'au 28 février pour répondre à leur convocation et faire valoir leur droit.

Pas encore de chiffres exacts quant à l'impact par zone géographique de la mesure, mais ce sont, sans surprise, les arrondissements de Liège (7.000 personnes) et de Charleroi (5.000 personnes) qui seront les plus impactés.

Environ la moitié des « exclus » pourra bénéficier du revenu minimum d'insertion auprès du CPAS de leur commune. Une situation que ces derniers, qui ont déjà les comptes bien serrés pour 2015, dénoncent depuis longtemps. L'autre moitié se retrouvera du jour au lendemain sans aucune rentrée financière.

« C'est terrible, car ces 15.000 personnes disparaîtront en majorité des radars sociaux », rappelle l'administratrice déléguée du Forem. En 2016 et en 2017, le nombre de personnes privées de leur droit à des allocations d'insertion sera moins important. « Les principales personnes visées par ces mesures auront déjà été exclues. Restera les jeunes inscrits au Forem en 2013 et par la suite. »

Les jeunes, dernières victimes

Il n'empêche que la problématique sociale induite est lourde et que le durcissement prévu par le gouvernement Michel ne va rien arranger. Seuls les jeunes jusqu'à 25 ans pourront désormais encore recevoir des allocations d'insertion. Jusqu'à présent, il fallait être âgé de moins de 30 ans pour bénéficier de ce type d'aides sociales.

Ceux qui étudient jusqu'à plus de 25 ans seront donc pénalisés d'office, et même si un jeune termine ses études à 24 ans, il n'aura que très peu de motivations à s'inscrire au Forem. «  Si le jeune s'inscrit à 24 ans, il ne pourra tout simplement jamais bénéficier d'allocations d'insertion »,constate Marie-Kristine Vanbockestal. Pour le Forem, le gros souci tient dans le fait que ces jeunes ne feront plus appel au Forem et ne bénéficieront pas de l'accompagnement nécessaire pour améliorer leur situation. 

AMANDINE CLOOT

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