2015-05-22
La Tour Eiffel était fermée au public vendredi matin, des salariés du plus célèbre monument de Paris ayant cessé le travail pour protester contre la recrudescence des pickpockets.
Une "majorité" de salariés ont choisi de "faire valoir leur droit de retrait" en raison d'une "recrudescence des agissements des pickpockets sur la Tour Eiffel et suite à plusieurs agressions et menaces", selon un communiqué.
La Tour Eiffel n'a "pu ouvrir ses portes au public à 9h30", a confirmé la Société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE), qui gère le monument. Elle "regrette que les visiteurs déjà présents sur le parvis soient pénalisés".
Une quarantaine de salariés, soit l'effectif de l'équipe d'accueil prévue vendredi matin selon une salariée interrogée par l'AFP, a décidé d'exercer son droit de retrait.
© Belga Les salariés de la Tour Eiffel débrayent pour dénoncer la recrudescence des pickpockets
Les pickpockets "montent en bande de 4/5 personnes. Parfois il peut y en avoir une trentaine" sur le monument selon elle, et il "arrive qu'ils se battent entre eux".
Un autre salarié, agent d'accueil, a raconté à l'AFP avoir été menacé par un pickpocket qu'il évacuait de la Tour. Les salariés disent vouloir obtenir des "garanties formelles de la part de la direction afin que des mesures pérennes et efficaces soient prises pour mettre fin à ce fléau dont sont victimes, quotidiennement, de nombreux touristes", et particulièrement des touristes "asiatiques".
La direction du monument a assuré de son côté qu'elle coopérait avec la police et avait mis en place "des mesures visant à garantir la sécurité du personnel et du public". Symbole de la capitale française et monument payant le plus visité au monde, la Tour Eiffel a accueilli plus de sept millions de visiteurs en 2014.
Les salariés de la Tour Eiffel débrayent pour dénoncer la recrudescence des pickpockets
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