2012年11月23日星期五

Une augmentation salariale individuelle reste parfaitement possible: Monargent.be


Une augmentation salariale individuelle reste parfaitement possible

Pour com­bler notre han­di­cap sa­la­rial par rap­port aux pays li­mi­trophes, le gou­ver­ne­ment im­pose un gel des sa­laires. Cette me­sure n'em­pêche tou­te­fois pas les aug­men­ta­tions in­di­vi­duelles.

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Le gel des sa­laires est l'une des me­sures bud­gé­taires adop­tées par le gou­ver­ne­ment. En 2013 et 2014, seules se­ront au­to­ri­sées les in­dexa­tions sa­la­riales et les aug­men­ta­tions ba­ré­miques. Toute autre aug­men­ta­tion est in­ter­dite. Mais qu'en est-il en pra­tique pour votre sa­laire? Ne pour­ra-t-il pas évo­luer?

"La norme sa­la­riale est un ins­tru­ment ma­cro-éco­no­mique qui ne porte pas sur le sa­laire in­di­vi­duel", dé­clare Jan Van­thour­nout de SD­Worx et co-au­teur de l'ou­vrage "Loon­ma­ti­ging en loon­norm" (Mo­dé­ra­tion et norme sa­la­riales). "Il faut at­tendre les textes de loi, mais sur la base de l'in­for­ma­tion dis­po­nible, plu­sieurs nuances doivent être ap­por­tées à ce qu'on qua­li­fie de gel des sa­laires."

Lors de l'éta­blis­se­ment du bud­get, le gou­ver­ne­ment a dé­ci­dé de fixer à 0% la norme sa­la­riale pour la pé­riode 2013-2014. Cette norme dé­ter­mine l'évo­lu­tion pos­sible du coût sa­la­rial moyen dans le sec­teur privé. Elle ne concerne ni les in­dé­pen­dants ni les ad­mi­nis­tra­teurs. "La norme sa­la­riale est une moyenne; elle ne doit donc pas être res­pec­tée au ni­veau du sa­la­rié in­di­vi­duel, in­dique J. Van­thour­nout. Elle ne vaut que pour un pays, un sec­teur ou une en­tre­prise."

Des hausses de sa­laire in­di­vi­duelles au-de­là de l'in­dexa­tion et des aug­men­ta­tions ba­ré­miques sont par­fai­te­ment pos­sibles l'an pro­chain, pour au­tant que l'em­ployeur res­pecte le coût sa­la­rial moyen de son en­tre­prise. À l'in­verse, des aug­men­ta­tions sa­la­riales col­lec­tives sont pra­ti­que­ment im­pos­sibles.

Avan­tages et sup­plé­ments

"Le main­tien d'avan­tages ar­ri­vant à échéance est sans effet sur le coût sa­la­rial moyen, pré­cise J. Van­thour­nout. Par exemple, des primes et des éco­chèques uniques pour­ront être ré­at­tri­bués l'an pro­chain, même si leur main­tien exige une nou­velle conven­tion. Par ailleurs de nom­breux sup­plé­ments res­tent en­vi­sa­geables, parce qu'ils n'entrent pas dans le cal­cul du coût sa­la­rial moyen." Concrè­te­ment, il s'agit des primes liées au ré­sul­tat, rem­bour­se­ment des frais propres à l'em­ployeur, par­ti­ci­pa­tions aux bé­né­fices, par­ti­ci­pa­tions de l'em­ployé, primes à l'in­no­va­tion et pen­sions com­plé­men­taires dites "so­ciales". Ces for­mules n'in­ter­viennent pas dans le coût sa­la­rial.

Dé­ga­ger des marges grâce à une meilleure ges­tion

Enfin, les em­ployeurs peuvent en­core créer de la marge pour des hausses de sa­laire au ni­veau de la ges­tion de l'en­tre­prise. Le coût sa­la­rial est en fait une frac­tion avec pour nu­mé­ra­teur les sa­laires et pour dé­no­mi­na­teur l'équi­valent temps pleins. En jouant sur l'un de ces élé­ments ou sur les deux, le coût sa­la­rial change. Un exemple de baisse des coûts se­rait le rem­pla­ce­ment d'un em­ployé à sa­laire élevé par­tant à la re­traite par un jeune, moins ré­mu­né­ré. Ou la si­tua­tion d'une en­tre­prise qui au­rait payé l'an der­nier un grand nombre de (coû­teuses) heures sup­plé­men­taires et qui les ré­dui­rait grâce à une meilleure or­ga­ni­sa­tion du tra­vail. Cette sup­pres­sion des sup­plé­ments se ré­per­cu­te­rait sur le coût sa­la­rial moyen.

Contrôle... fin 2014

Le talon d'Achille de tout le sys­tème reste le contrôle et le suivi de l'évo­lu­tion des coûts sa­la­riaux. "Le coût sa­la­rial moyen ne sera éva­lué qu'au 31 dé­cembre 2014. Que se pas­se­ra-t-il en cas de dé­pas­se­ment de la norme sa­la­riale à ce mo­ment? Im­pos­sible de ré­cu­pé­rer un sa­laire versé", conclut J. Van­thour­nout.



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