2013年5月26日星期日

5 règles d'or pour les inconditionnels de l'épargne sûre: Monargent.be

5 règles d'or pour les inconditionnels de l'épargne sûre

Plu­sieurs banques ont à nou­veau ra­boté leurs taux d'in­té­rêt. Si vous pri­vi­lé­giez la sé­cu­rité à tout prix, quitte à vous conten­ter de taux ané­miques, veillez tou­te­fois à res­pec­ter quelques pré­ceptes de base.

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La se­maine der­nière, le pa­ra­doxe a re­fait sur­face pour la énième fois: alors que les grandes banques ont à nou­veau baissé leurs taux d'in­té­rêt, les mon­tants dé­po­sés sur les comptes d'épargne ont at­teint de nou­veaux re­cords. Fin mars, ils culmi­naient à 242 mil­liards d'eu­ros, soit 2 mil­liards de plus qu'un mois plus tôt, et 100 mil­liards d'eu­ros de plus qu'au début de la crise fi­nan­cière en oc­tobre 2008.

Cette hausse est éton­nante, car en réa­lité les épar­gnants perdent peu à peu de l'ar­gent sur leur compte d'épargne. Même avec une in­fla­tion ra­me­née à 1%, le pou­voir d'achat di­mi­nue. Cette se­maine, BNP Pa­ri­bas For­tis, Bel­fius et KBC ont baissé leurs taux. Un compte d'épargne clas­sique offre dé­sor­mais un taux de base de 0,5% (Bel­fius) ou de 0,55% (BNP Pa­ri­bas For­tis et KBC), tan­dis que la prime de fi­dé­lité ne dé­passe pas 0,15% (BNP Pa­ri­bas For­tis et KBC) ou 0,25% (Bel­fius). La ré­mu­né­ra­tion glo­bale de ces comptes est donc in­fé­rieure à l'in­fla­tion.

Cette nou­velle baisse des taux d'in­té­rêts s'ex­plique par la dé­ci­sion de la Banque Cen­trale Eu­ro­péenne (BCE). La se­maine der­nière, elle a baissé son taux di­rec­teur de 0,75 à 0,50%, et il ne faut pas s'at­tendre à un re­vi­re­ment de ten­dance ra­pide. La plu­part des ex­perts tablent sur de nou­velles baisses de la ré­mu­né­ra­tion de l'épargne. "Nous pen­sons que les taux d'in­té­rêt des comptes d'épargne conti­nue­ront à bais­ser au cours des pro­chaines se­maines et des pro­chains mois, et qu'ils res­te­ront faibles pen­dant long­temps. La hausse des taux n'est pas pour de­main", in­dique-t-on chez Ar­genta. Pour Dirk Thiels de KBC Asset Ma­na­ge­ment, le ren­de­ment des comptes d'épargne ne re­mon­tera que si la BCE dé­cide d'aug­men­ter ses taux. "Et ce n'est pas pour tout de suite. Il n'y a en effet aucun dan­ger d'in­fla­tion et la len­teur de la re­lance de l'éco­no­mie eu­ro­péenne ne jus­ti­fie pas un re­lè­ve­ment des taux. Nous pen­sons que la BCE gar­dera cer­tai­ne­ment des taux bas au cours des douze pro­chains mois", ajoute-t-il.

Mal­gré ces pers­pec­tives, de nom­breux épar­gnants res­tent ac­cro­chés aux pro­duits d'épargne à faible ren­de­ment. La crise a laissé des traces pro­fondes et l'aver­sion au risque est te­nace. Ces der­nières se­maines ont en­core dé­mon­tré que la pru­dence reste jus­ti­fiée. Voici cinq règles d'or à res­pec­ter si vous êtes al­ler­gique au risque.

1. Ré­par­tis­sez votre épargne

La crise chy­priote a dé­mon­tré ré­cem­ment que les grands épar­gnants n'étaient pas né­ces­sai­re­ment à l'abri s'ils pla­çaient leurs éco­no­mies sur un seul compte d'épargne. Même si un tel scé­na­rio est peu pro­bable en Bel­gique, il est mal­gré tout conseillé aux épar­gnants de re­cher­cher da­van­tage de sé­cu­rité en li­mi­tant leurs pla­ce­ments dans des pro­duits d'épargne, à 100.000 euros par banque et par per­sonne. Ce seuil cor­res­pond à la ga­ran­tie des dé­pôts de l'Etat: les pays eu­ro­péens ga­ran­tissent en effet 100.000 euros par client en cas de faillite de la banque. Cette ga­ran­tie porte sur la somme des dé­pôts se trou­vant sur un compte à vue, un compte d'épargne, un compte à terme et des bons de caisse no­mi­na­tifs. Cela qui si­gni­fie que si votre pa­tri­moine est im­por­tant, il est vi­ve­ment re­com­mandé de le ré­par­tir entre plu­sieurs banques.

2. Ne choi­sis­sez par une banque au ha­sard

La ga­ran­tie des dé­pôts existe en théo­rie, mais tout le monde sait qu'en cas de faillite d'une grande banque, les au­to­ri­tés ne dis­po­se­ront pas de moyens fi­nan­ciers suf­fi­sants pour as­su­rer cette ga­ran­tie. Il vaut donc mieux choi­sir votre banque avec pré­cau­tion. Sur wikifin.​be — un site in­ter­net contrôlé par la FSMA — vous trou­ve­rez une liste de tous les comptes d'épargne dis­po­nibles en Bel­gique, avec le ra­ting de la banque, qui in­dique le ni­veau de pro­ba­bi­lité que cette banque fasse faillite. Le site donne éga­le­ment des in­for­ma­tions sur le pays qui ga­ran­tit ces comptes d'épargne. Cette in­for­ma­tion est im­por­tante si vous comp­tez confier votre ar­gent à une banque étran­gère.

3. Ne conser­vez pas de gros mon­tants sur un compte à vue

Il n'y a pas que les comptes d'épargne qui connaissent une hausse spec­ta­cu­laire des dé­pôts. Les comptes cou­rants ont suivi la même ten­dance. Fin mars, 48,9 mil­liards d'eu­ros étaient par­qués sur des comptes à vue, soit près de 15 mil­liards de plus qu'en oc­tobre 2008. Avec une moyenne de 18% au cours des deux der­nières an­nées, cette hausse est même su­pé­rieure à celle des dé­pôts sur les comptes d'épargne (+ 11%).

Il n'est ce­pen­dant pas re­com­mandé de lais­ser beau­coup d'ar­gent sur un compte cou­rant, car il ne rap­porte qua­si­ment rien. Dans de nom­breuses banques, le taux est même de 0%. Cer­taines pro­posent un taux de 0,25%, mais il faut en dé­duire le pré­compte mo­bi­lier de 25%, ce qui, en net, équi­vaut à 0,1875%. Key­trade Banque qui est la seule à pro­po­ser un taux de 1% brut pour les comptes à vue pour adultes , a mo­di­fié son taux cette se­maine: il reste à 1% jus­qu'à 2.500 euros, mais il tombe de 0,25 à 0% au-delà de ce seuil.

4. Evi­tez les trop longues échéances

Les taux à long terme sont ac­tuel­le­ment à des ni­veaux ex­cep­tion­nel­le­ment bas. En avril, le taux belge à 10 ans est tombé en des­sous de 2%, ce qui est un re­cord. Si vous sou­hai­tez in­ves­tir à long terme, vous devez donc tenir compte des ré­mu­né­ra­tions très faibles des pla­ce­ments à long terme. Un compte à terme ou un bon de caisse à 10 ans offre ac­tuel­le­ment un taux moyen de 2%. Mais qui peut dire si dans cinq ans, vous serez en­core sa­tis­fait de ce mi­sé­rable ren­de­ment? "En Bel­gique, le taux moyen à 10 ans est de 4%, et c'est lo­gique. Il re­pré­sente 2% de crois­sance éco­no­mique et 2% d'in­fla­tion", ex­plique John Ro­main, du bu­reau de conseils Im­mo­the­ker. Cela si­gni­fie qu'on ne peut mal­gré tout pas ex­clure que les taux re­montent au cours des pro­chaines an­nées.

C'est aussi la rai­son pour la­quelle les banques res­tent pru­dentes lors­qu'il s'agit de conseiller des pro­duits d'épargne à très longue échéance. "Si nos clients sont al­ler­giques au risque, nous leur conseillons des for­mules de pla­ce­ment avec des échéances à court ou à moyen terme", ex­plique Ul­rike Pom­mee, porte-pa­role de Bel­fius. "Les seuls pro­duits à longue échéance que nous re­com­man­dons sont les pro­duits de la Branche 21 qui, pour bé­né­fi­cier de l'exo­né­ra­tion du pré­compte mo­bi­lier, doivent avoir une durée d'au moins huit ans. Cet avan­tage fis­cal com­pense selon nous le manque à ga­gner d'une hausse po­ten­tielle des taux", pour­suit-elle.

5. Ne pla­cez pas tous vos œufs dans le même pa­nier

Pour les épar­gnants belges, l'in­sta­bi­lité du cadre fis­cal est de­puis tou­jours une source de tra­cas. Nous avons en­core pu le consta­ter ré­cem­ment, avec l'in­tro­duc­tion tem­po­raire de la taxe sup­plé­men­taire de 4% et les dis­cus­sions sur le ré­gime fis­ca­le­ment avan­ta­geux des comptes d'épargne qui ont pro­vo­qué beau­coup de ner­vo­sité.

Par consé­quent, les épar­gnants ont ten­dance à ne pas trop tenir compte de la fis­ca­lité dans leur stra­té­gie d'in­ves­tis­se­ment. Ceux qui pré­fèrent évi­ter les mau­vaises sur­prises ont in­té­rêt à ré­par­tir leurs éco­no­mies sur dif­fé­rents pro­duits. "Le trai­te­ment fis­cal des bons de caisse et des comptes à terme est moins avan­ta­geux que celui des comptes d'épargne, mais il n'est pas dé­rai­son­nable d'in­ves­tir une par­tie de ses avoirs dans ces pro­duits", es­time Dirk Thiels. Chez Bel­fius, on conseille aussi aux clients al­ler­giques aux risques d'in­ves­tir dans des pro­duits struc­tu­rés à ca­pi­tal ga­ranti, en plus des comptes d'épargne et des comptes à terme.

Tant KBC que Bel­fius re­com­mandent tout de même d'in­ves­tir une (pe­tite) par­tie du por­te­feuille dans des pro­duits un peu plus ris­qués. "Nous conseillons à nos clients de se tour­ner vers des par­ties du monde où les taux sont plus éle­vés, ce qui est le cas des mar­chés émer­gents. Les fonds qui in­ves­tissent dans des obli­ga­tions de pays émer­gents re­pré­sentent donc une bonne di­ver­si­fi­ca­tion. Ces obli­ga­tions offrent en outre la pos­si­bi­lité de pro­fi­ter d'un taux de change avan­ta­geux en cas de baisse de l'euro", conclut Dirk Thiels.



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