Duferco La Louvière: se relever après avoir perdu son job dans la sidérurgie? Difficile mais faisable…
750 emplois perdus en 24 heures… Un choc, un drame, un cataclysme social. Comment se remettre d’une telle catastrophe dans une région déjà gangrenée par un taux de chômage approchant déjà les 20 % ? La tâche s’annonce rude mais des outils existent pour y parvenir. Une cellule de reconversion, outil financé par l’employeur et mis en œuvre conjointement par le Forem et les syndicats, va être mise en œuvre pour aider les travailleurs licenciés à se relancer.
La fermeture de Duferco va donc laisser près de 400 travailleurs sur le carreau. Le plan de restructuration de NMLK va lui aussi renvoyer 350 personnes sur le marché de l’emploi. Des jeunes, des vieux, des ouvriers, des employés… tous les profils seront concernés. Dans les cas de licenciements collectifs, des structures appelées « cellules de reconversion » sont mises en place. Ce sera bien sûr le cas pour NLMK et Duferco. Pendant un an, des gens du Forem et d’autres des syndicats vont donc accompagner les travailleurs pour leur permettre de retrouver une place dans la société : un cheminement difficile mais possible. Et ce sont les employeurs qui licencient qui doivent payer cette procédure : les accords avec Duferco et NLMK le précisent d’ailleurs déjà.
La responsable de la cellule de reconversion de La Louvière nous a expliqué les grandes étapes à franchir pour ces travailleurs :
1. Réussir à vaincre la colère
2. Étude de chaque projet individuel
3. Repartir à la conquête d’un emploi.
Mais pas question de donner de faux espoirs non plus. Une cellule de reconversion n’est pas une garantie de retrouver un emploi. Et elle l’est sans doute encore un peu moins en ce moment, comme l’a expliqué Renaud Bierlaire, qui s’occupe de ce type de cellules pour la FGTB wallonne : « Alors qu’en moyenne, en 2011, nous atteignions 70 % de réussite, nos chiffres 2012 avoisinent les 60 %. » Et il s’agit d’une moyenne. Selon les secteurs, les résultats sont différents.
La réinsertion des travailleurs de Durobor, par exemple, n’a pas connu de très bons résultats : « Au bout d’un an, nous ne sommes arrivés qu’à 50 % à peine. » Toutefois, certains secteurs ne se portent pas trop mal, y compris dans la région du Centre.
Selon Marie Trinteler, les travailleurs de NLMK et Duferco auront des possibilités : « Des gens trouvent du travail tous les jours. Dans la construction et dans la logistique, notamment, il y a des perspectives dans le Centre. Mais il est certain qu’avant d’en arriver à retrouver un emploi, du travail devra être fait, tant mentalement que via des formations. »
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