2015年3月7日星期六

Les meilleurs restaurants chinois de Paris

 

Les meilleurs restaurants chinois de Paris

Le Shang Palace, pour une cuisine d'inspiration cantonaise, dont les dim sum comptent parmi les meilleurs de la capitale.

Le Shang Palace, pour une cuisine d'inspiration cantonaise, dont les dim sum comptent parmi les meilleurs de la capitale. Crédits photo : FRANCOIS BOUCHON

Palaces, cantines de quartier, restaurants traditionnels… Une sélection pointue de nos dix meilleures adresses chinoises, à Paris.

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Je craque

1/5

Source Figaroscope

Shang Palace

Le lieu. L'Asie en mode palace. Standing oblige, cette table chinoise de l'hôtel Shangri-La, ouvert fin 2010, met les petits plats dans les grands. Accueil de circonstance et ambiance studieuse dans l'immense salle principale, tout en dorures chics et boiseries chocs. Vrai plus pour ceux qui recherchent un peu d'intimité, le petit salon privé ne manquera pas de faire son effet!

Entre les baguettes. Cuisine foisonnante d'inspiration cantonaise, à commander en abondance et à faire tourner sur le grand plateau central. Pour un moment à part à bon compte, optez pour le menu dim sum servi au déjeuner. Une rafale de petites bouchées haute couture tantôt frites, rôties ou cuites à la vapeur. Petit faible pour les crêpes de riz rouge aux crevettes, ultragraphiques en plus d'être délicieuses.

Bravo. La quantité ET la ­qualité.

Dommage. Étant située au sous-sol, la salle ne dispose pas de fenêtres. Un peu étouffant.

Shang Palace, 10, avenue d'Iéna, XVIe.  Tél.: 01 53 67 19 92.  Tlj sf mar. et mer. Menus: 52 € (déj.), 98, 128 €. Carte: env. 100 €.

Chez Vong

Le lieu. Dans l'un des plus vieux quartiers de Paris, ce pourrait être un temple de la ripaille gauloise. Entre vieilles pierres et vénérables poutres apparentes, c'est pourtant une autre musique qui se joue ici, celle d'une Asie traditionnelle, cérémoniale et bienveillante. Un décor assez fou dont la star est assurément la statue de Bouddha en beurre, sculptée par le chef, 100 kg au compteur…

Entre les baguettes. Des dim sum bichonnés aux nouilles sautées imparables, aucun classique ne manque à l'appel. Mais s'il fallait n'en goûter qu'un, ce serait le canard laqué en deux services, LA star de la maison. D'abord la peau grillée et croustillante, à manger avec des petites crêpes de blé trempées dans une sauce légèrement sucrée. Puis la chair, sautée au wok avec des légumes. Grand moment, découpe de la bête incluse.

Bravo. La qualité des produits, l'ambiance hors du temps.

Dommage. Les desserts, un ton en dessous.

Chez Vong,10, rue de la Grande-Truanderie, Ier. Tél.: 01 40 26 09 36.  Tlj sf dim. Menu: 26 € (déj.). Carte: env. 30-50 €.

Shan Gout

Shan Gout

Shan Gout Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

Le lieu. Lorsqu'on demande à Adeline Grattard (chef étoilée du Yam'Tcha) ses restaurants chinois préférés, elle va droit au but: le Shangri La et Shan Gout! Autant dire le grand écart entre un palace international et une cantine de quartier mais que réunit néanmoins la qualité d'une cuisine authentique. Naguère rue Hector-Malot (XIIe toujours), l'adresse s'est déplacée à deux pas du marché d'Aligre, rêve de tout cuisinier obnubilé par le frais. Quant au décor, propret et sans fioritures, il ne ruisselle pas de charme mais s'oublie assez vite.

Entre les baguettes. Des plats préparés minute par le jeune chef Ly Shan que l'on voit s'activer au travers de la vitre. Soupe délicieuse (hachée de poulet, mâche), chou vapeur avec chair de tourteau, crevettes sautées gingembre, piment rouge, ciboulette ; cuisse de canette à l'étouffé, accompagnement ambérique (petits pois chinois), pomme verte au caramel… Loin des saveurs saturées de glutamate, on explore ici une foultitude de goûts francs et garnitures originales, rehaussés d'herbes fraîches.

Bravo. Les prix angéliques, la clientèle d'habitués, l'accueil.

Dommage. Une théière plutôt qu'un verre pour le thé vert?

Shan Gout, 97, rue de Charenton, XIIe.  Tél.: 01 43 07 62 78.  Tlj sf lun. Formule: à 22 €,  menu à 28 €.

Noodle Bar

Le lieu. Aux abords, tout sauf glamour, des Olympiades, une cantine à l'ambiance familiale fréquentée par nombre d'habitués, qui n'hésitent pas beaucoup à l'heure du choix, malgré l'abondance de propositions. Ne pas chercher ici l'extravagance d'un décor ronflant, plutôt le réconfort d'une adresse qui va à l'essentiel.

Entre les baguettes. Avec un nom pareil, pas étonnant que les pâtes trustent une grande place sur la carte. Nouilles, pâtes ou vermicelles, en soupe ou sautées, de riz, de patate douce ou de navet, à la shanghaïenne ou à la cantonaise… elles sont déclinées à l'infini et servies tantôt de façon très classique (poulet, crevettes…), tantôt de manière plus originale (cabillaud, crevettes et chair de crabe), voire carrément rock'n'roll (pied de cochon, tripes de bœuf…). Slurp!

Bravo. La rapidité du service, la grande variété de choix, les saveurs au rendez-vous.

Dommage. L'espace un peu confiné, les abords peu engageants.

Noodle Bar, 31 bis, rue Nationale, XIIIe.  Tél.: 01 44 23 85 74. Tlj sf mar. Menus: 12,50 à 23 €. Carte: env. 15-30 €.

Les Jardins  de Mandchourie

Le lieu. Une adresse étonnante dont l'emplacement n'a rien à envier à quelques-unes de ses cousines du XIIIe en terme de morosité urbaine. Mais passée la porte, tout est oublié. On ne joue pas ici l'effet carte postale, plutôt le registre du néobistrot sympathique avec murs aux tons neutres et chaises colorées.

Entre les baguettes. En route pour le nord-est du pays, à travers une carte à rallonge presque frustrante à force d'intitulés. Mais loin des banalités sans âme souvent servies au chinois du coin. La découverte est ici de rigueur avec notamment des légumes sautés rarement vus ailleurs (liserons d'eau à l'ail ; zizania, des tiges tendres de riz sauvage ; pousses de colza…). Jolis raviolis de porc maison, excellent bar entier cuit vapeur et assaisonné d'une sauce soja douce à tomber. En dessert, une gourmandise addictive: des petites boulettes de riz fourrées à la crème de sésame.

Bravo. L'excellent rapport qualité-prix.

Dommage. Rangement et ménage un peu négligés.

Les Jardins  de Mandchourie, 34, allée Vivaldi, XIIe.  Tél.: 01 43 45 58 88. Tlj sf lun. Menus: 10 €, 12 € (déj.),  15 €, 20 €. Carte: env. 20-30 €.

La Taverne de Zhao

La Taverne de Zhao

La Taverne de Zhao Crédits photo : FRANCOIS BOUCHON / LE FIGARO

Le lieu. Éclose il y a plus de deux ans, cette table de poche (30 couverts) à la devanture rouge secoue le paysage parisien de la gastronomie chinoise. Pour coller au voisinage modeux du canal Saint-Martin, un appréciable effort pop a été consenti sur la déco (verres colorés, murs crème, table d'hôte en coin).

Entre les baguettes. Cap sur la cuisine traditionnelle du Xi'an (province du Shaanxi), qui regorge de recettes inhabituelles et de saveurs étonnantes. Incontournable, le petit pain de Baji (une sorte de pita croquante à la viande de porc au jus) l'est tout autant que les Liang pi (de grosses nouilles froides au concombre et à la sauce pimentée) ou les nouilles de patate douce et leur bouillon cuits au pot de terre (parfumés à la coriandre). Pour faire passer le tout, thé glacé maison ou sirop de prune acidulée.

Bravo. La carte didactique, la finesse des préparations, les prix mini.

Dommage. L'impossibilité de réserver, la proximité entre les tables.

La Taverne de Zhao, 49, rue des Vinaigriers, Xe.  Tél.: 01 40 37 16 21.  Tlj sf lun. Carte: env. 15-20 €.

Chen Soleil d'Est

Le lieu. Rarement restaurant n'a subi autant de préjudice que ce dernier, enclavé durant des années dans le chantier de Beaugrenelle entre bétonnières et pelleteuses. Pourtant Chen, dont on oublie souvent qu'il fut le premier restaurant chinois étoilé (en 1999), a survécu (y compris au décès du chef, en 2003) dans son joli décor immuable aux bois travaillés, objets de collection dans les vitrines et stores escamotant la rue. Nappes immaculées, coussins de soie, argenterie, le confort est là!

Entre les baguettes. Comme chez Vong, la maison revendique des produits de qualité, aux provenances dûment contrôlées. À la carte, le demi-canard pékinois «Mr Chen» en trois services (75 € pour 2 pers.) fait toujours partie des plats cultes, mais aussi la mijotée d'aileron de requin entier à la Mandarin (98 €), les cuisses de grenouille sautées au sel et poivre de Sichuang (40 €), le pigeonneau de Mieral aux cinq parfums (38 €)… La formule du midi rend l'adresse nettement plus accessible.

Bravo. Il faut sauver le soldat Chen! Un restaurant hors du temps, avec un service délicieux et une cuisine de patience, raffinée.

Dommage. Les prix, hélas aussi, d'un autre temps…

Chen Soleil d'Est,15, rue du Théâtre, XVe.  Tél.: 01 45 79 34 34. Tlj sf dim. Formule: 30 € (déj.),  menu à 40 € (déj. semaine), menu Mandarin à 75 €. Carte: env. 70-90 €.

Au Délice  de Confucius

Le lieu. Fort du succès de sa cantine-traiteur Les Délices de Shandong (province de l'Est chinois), Mr Xue vient d'ouvrir une troisième adresse (avec celle de Lyon) un peu plus haut sur le boulevard. On a affaire ici à un vaste restaurant dans le moule Chinatown, avec grandes tablées, lampions, éclairage rougeoyant et sets de table écarlates.

Entre les baguettes. Après l'épreuve du choix sur une carte interminable, arrivent les assiettes si généreuses que, pour peu qu'on ait cédé à la gourmandise, la place manque sur la table! À retenir, un porc fumé pimenté au tofu savoureux, des arachides au céleri croquant ou des raviolis vapeur aux légumes manquant un peu d'assaisonnement. Pour les amateurs, méduse à l'ail, langues de canard parfumé, tripes, cœurs, foies et gésiers sautés au piment. Rock'n'roll!

Bravo. Le large choix d'abats, les grandes tables pour les groupes.

Dommage. La Tsingtao pas assez fraîche.

Au Délice  de Confucius, 68, boulevard de l'Hôpital, XIIIe. Tél.: 01 47 07 36 92. Tlj. Carte: env. 15-30 €.

Wen Zhou- Chez Alex

Le lieu. En dehors de quelques coupures de journaux jaunies sur la devanture, la cantine d'Alexandre Xue - ouverte il y a plus de vingt ans par son père - ne se distingue pas de ses nombreuses voisines asiatiques. Et pourtant, elle affiche régulièrement complet, malgré un décor tristounet façon traiteur et un service minimaliste (serviettes en papier).

Entre les baguettes. La vraie bonne surprise, c'est dans l'assiette qu'on la trouve, avec de grosses brioches vapeur fourrées au porc mijoté (un must du quartier), des aubergines chinoises à la viande hachée (fondantes à souhait), des raviolis au céleri, porc et gingembre et toutes sortes de soupes, nouilles (décevantes) et autres têtes de lion (boulettes) à piocher dans une longue carte peu onéreuse.

Bravo. Le tarif imbattable de la brioche fourrée (0,90 €), le service rapide et continu.

Dommage. Certains plats arrivés bouillants après passage au micro-ondes, l'absence de CB.

Wen Zhou-Chez Alex, 24, rue de Belleville, XXe.  Tél.: 01 40 36 56 33. Tlj sf jeudi. Carte: env. 10-15 €.

Et aussi

Mirama. Dans un quartier où on ne l'attend pas vraiment, un inamovible classique dont le succès ne se dément pas, année après année. Décor tout en sobriété pour ne pas dire aridité, service un peu rêche… Et pourtant! On se presse ici dès l'ouverture pour goûter à la soupe de nouilles aux raviolis de crevettes (bien charnus, cuits au poil), aux crevettes sel et poivre relevées comme il faut, au riz cantonais de compétition, au potage pékinois ou au canard ou porc laqué, exposés en vitrine comme à la parade.

Mirama,17, rue Saint-Jacques, Ve.  Tél.: 01 43 54 71 77. Tlj sf lun. Carte: 20-40 €.

Les Pâtes Vivantes, Ier.

Les Pâtes Vivantes, Ier. Crédits photo : Laura STEVENS/Le Figaro

Les Pâtes Vivantes. Ça commence par le spectacle scotchant de la cuisinière malaxant, étirant, filant ses rubans de pâtes chinoises, rondes et élastiques. Ça continue dans un bol fumant, avec énorme nid des dites pâtes incluant viande, soja, bouillon ou autres garnitures au choix. Aussi généreux que revigorant.

Les Pâtes Vivantes, 46, rue du Faubourg-Montmartre, IXe.  Tél.: 01 45 23 10 21.  Et 3, rue de Turbigo, Ier.  Tél.: 01 40 13 08 04. Tlj. Carte env. 15 €.


Thérèse, impératrice des grandes familles

Thérèse Ying Luong, devant Tong Yen.

Thérèse Ying Luong, devant Tong Yen. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO

Voilà cinquante ans que Thérèse Ying Luong est aux commandes près des Champs-Élysées de Tong Yen, rendez-vous depuis toujours des hommes politiques (de droite) et du showbiz. Les yeux pétillants, les cheveux longs et fins relevés en queue de cheval et un large sourire qui fait jaillir ses dents du bonheur, elle embrasse les habitués comme du bon pain. Ici, on vient avant tout pour elle. D'ailleurs, Thérèse reçoit les anonymes avec la même chaleur avant de filer se rasseoir à sa table, tapoter sur sa calculatrice. Le décor blanc crème et or n'a pas bougé depuis les sixties, c'est ce qui fait son charme. On se sent bien.

Au rez-de-chaussée, the place to be, les tables sont espacées, le son ouaté, le personnel aux petits soins. «Ici, c'est un club très familial, résume celle qui a succédé à son père en 1965, à seulement 23 ans. Quand je connais un client, je connais toute sa famille.» Les Bolloré, les Pinault, les Arnault, les Bouygues, les Dassault, les Rothschild et les Bettencourt ont leur rond de serviette. Thérèse vous récite sans hésiter les prénoms de chaque dynastie et les plats préférés de chacun. Mi-janvier, juste avant de repartir à Los Angeles, Johnny Hallyday, qui vient depuis 1963 (!), est passé déguster son potage pékinois et le poulet à la citron­nelle. «Il aime la cuisine piquante», confie Thérèse. Venu en voisin, Roman Polanski savourait sa salade au crabe et ses raviolis vapeur. Gérard Longuet était là. Tout comme Robert Hossein, Arielle Dombasle et BHL. Chez les politiques, la table la plus prisée est ­celle de Jacques Chirac: au fond, à gauche de l'entrée. «C'est la table présidentielle, tous les politiques la veulent, à commencer par Nicolas Sarkozy, qui vient souvent avec Carla et les enfants, s'amuse Thérèse. Il adore les crevettes poivre et sel, tandis que Chirac commande toujours le canard pékinois.»

Tong Yen

Tong Yen Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO

Dans ce genre d'établissement, on craint l'assiette, mais, là encore, nous avons été agréablement surpris. Les vapeurs fondent en bouche. Le canard pékinois arrive avec sa peau bien croustillante. La chair suit, bien salée et poivrée, accompagnée d'un généreux riz cantonais. En dessert, la serveuse nous suggère une mangue et des mangoustans à partager. Juteux et sucrés à souhait.

Cinéma, politique, médias, potins mondains… Thérèse est au courant de tout. «Tout ce qui se passe, je le vois dans mon restaurant, j'ai tout le monde», sourit-elle, avec la modestie d'un chat ronronnant. À 71 ans, sans enfants, elle n'est pas près de prendre sa retraite. «Je suis mieux au travail qu'à la maison, ça entretient.» Son seul plaisir: jouer au golf avec son meilleur ami, le Pr Laurent Hannoun, de la Pitié-Salpêtrière. «Nous sommes membres du club Joyenval à Chambourcy.» Et d'éclater de rire: «Je crois que c'est le plus chic d'Île-de-France!»

Tong Yen1 bis, rue Jean-Mermoz, VIIIe. Tél.: 01 42 25 04 23.  Carte: 50-60 €.

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