2015年4月27日星期一

Les Mots de l'Actualité avec le CNDP. Yvan Amar.

Les Mots de l'Actualité avec le CNDP. Yvan Amar.

2015427 星期一

13:15

Richard Anthony a sifflé pour la dernière fois.

L'immortel interprète de J'entends siffler le train. vient nous quitter et avec sa disparition la période yéyé s'éloigne encore un petit peu davantage.

Alors, J'entends siffler le train, c'est une ballade nostalgique qui reprend un grand succès, une belle chanson américaine 500 miles.

Et depuis longtemps le sifflet, qu'est-ce que c'est ?

C'est le symbole du train et surtout du train qui s'en va.

Donc c'est le symbole du départ, de la séparation et en particulier, bien sûr, de l'éloignement des amants.

C'est un petit peu comme la sirène du bateau, et les cœurs qui se serrent le plus sont ceux qui restent.

Quand on part, il y a toujours un espoir quand même.

Alors ce sifflet de l'absence n'est pas le seul !

Et souvent on siffle pour manifester sa désapprobation, ou sa colère, ou son mépris.

Au lieu que le sifflet signifie alors « je pars, je m'en vais », et bien au contraire ça veut dire« Pars ! » et même « Dégage ! », parce que c'est une façon de s'exprimer qui est familière, presque argotique si on peut parler d'argot. à propos d'un signal qui n'est pas vraiment linguistique.

Alors, est-ce que ce sifflet est pris au sens figuré ?

Pas exactement !

Parce que d'abord, siffler c'est produire un bruit strident, qui n'est pas modulé, dont la signification est toujours de montrer qu'on refuse.

On siffle quand on est un spectateur ou un auditeur, et ainsi, on envoie le signal de son refus à ceux qui se montrent,qui se produisent sur la scène, qui sont en représentation.

Donc on va surtout siffler des acteurs, ou des musiciens, ou des artistes.

Le sifflet (parce que dans ce cas-là, il est rare qu'on parle de sifflement ou parle de sifflet )

et bien ce sifflet c'est un peu le négatif de l'applaudissement.

On critique la manière, le talent, et souvent on critique aussi le contenu du message.

Ainsi peut-on siffler un homme politique qui vient faire un discours, pour montrer qu'on est pas d'accord avec ce qui nous dit.

Le verbe siffler, il a des synonymes : par exemple on peut huer un comédien ou un politique.

C'est un verbe qui ressemble déjà à un son, on voit qu'il tire son origine d'une onomatopée, c'est à dire d'un bruit qui porte un certain sens : et quand on dit le verbe huer, on entend déjà les « ouh ouh » qui symbolise ces huées justement.

Et on a un autre verbe qui n'est pas loin non plus, c'est conspuer.

Alors attention ce dernier mot ne s'emploiera que pour celui dont on refuse l'image ou les idées ; plus pour un orateur que pour un comédien.

Alors pour finir, on peut revenir à quelques sens du verbe siffler : c'est un bruit qui a une signification qui n'est pas toujours négative : on peut même siffler pour marquer son admiration.

C'est un peu vulgaire, je vous l'accorde, ce n'est pas très élégant, mais certains garçons sifflent les filles.

Il est rare que ça se fasse dans l'autre sens.

 

Les résultats des élections départementales en France. ont suscité beaucoup de commentaires. – ce qui est normal.

Et c'est normal également, ces commentaires sont bien différents selon les gens qui les émettent !

D'ailleurs RFI titrait hier : « La droite triomphe. La gauche est sonnée. »

Alors l'UMP pavoise, mais au PS. – au Parti socialiste, c'est-à-dire au principal parti de gauche – on cherche souvent à relativiser l'événement.

Ou à le réduire, à le minorer : « Ces départementales sont une défaite, oui, mais pas de « débâcle » a précisé Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste.

Alors, une débâcle, qu'est-ce que c'est que ça ?

Au sens propre, c'est simple et assez éloigné du sens figuré : il s'agit, en général au printemps, du début du dégel.

Les cours d'eau, gelés pendant l'hiver, se réchauffent, et les premiers craquements de la glace signalent qu'elle ne tient plus partout, et que bientôt, l'eau va reprendre ses droits.

Alors la couche de glace qui recouvre la surface se fendille, des morceaux entiers sont emportés par le courant, et commencent à dériver sur une rivière redevenue liquide.

Et ce signal, qui préfigure la fin de l'hiver, donc qui pourrait être associé à un renouveau, à une renaissance prochaine,est dans ce cas lié à un sentiment de morcellement, de fin.

Et le sens figuré s'approche, commence à se comprendre : une débâcle, qu'est-ce que c'est, c'est une déroute.

D'abord en parlant d'une bataille, pour évoquer une fuite éperdue des combattants qui veulent sauver leur peau.

Pas une retraite en ordre, mais une impression de chacun pour soi, une fuite sans contrôle, sans maîtrise : sauve qui peut !

Et le mot débâcle parfois glisse vers un sens aussi fort mais moins imagé : une défaite totale et sans gloire, qui ruine l'armée vaincue.

Alors il est vrai que la signification de ce mot est très forte, et qu'il donne l'impression que la partie défaite ne pourra plus jamais se relever.

C'est une catastrophe qui prend l'allure d'une débandade, parce que chacun partant dans son coin.

Une déconfiture, une bérézina.

Pourquoi une bérézina ?

Ce mot est particulier, il s'agit d'une bataille réelle, si célèbre que son nom est devenu un nom commun. pour désigner une déroute totale et plutôt humiliante.

La Bérézina est une rivière en Russie que l'armée napoléonienne devait franchir après la défaite, pendant cette retraite de Russie.

Et en fait il semble que ce revers de l'armée ait été amplifié. par le souvenir qu'en a donné l'histoire populaire.

Oh bien sûr, il y a eu des morts.

Mais une bonne partie de l'armée a quand même pu franchir ce cours d'eau.

Malgré tout, le souvenir des noyés, du froid glacial, de la terreur qui s'emparait des soldats a transformé ce moment en catastrophe traumatique.

Et depuis, même si c'est dit avec le sourire, de façon légèrement ironique, une bérézina est une déroute totale, dont on a bien du mal à se relever !

 

 

La chute du rouble inquiète et pénalise les Russes. qui forcément pâtissent de ce cours très bas de leur monnaie. Le rouble, c'est leur monnaie.

C'est un mot qui est lié à la Russie, presque comme un symbole. Et depuis longtemps : cette monnaie a de loin précédé le communisme. Elle apparait déjà au XIVe siècle, et elle a traversé les systèmes politiques sans changer de nom. Son origine est assez incertaine, mais le mot a été transcrit en français depuis longtemps . Comme celui du kopeck d'ailleurs,la centième partie du rouble.

Pourquoi kopeck ? Là aussi on n'est sûr de rien. Peut être parce que le mot se rattache à un verbe qui. en vieux russe –signifie frapper. Et sur les premières pièces d'un kopeck qu'on connait, au XVIe siècle, le premier Tsar de Russie, Ivan le Terrible, était à cheval, armé d'une lance, menaçant. Donc une image de celui qui punit ou tout au moins qui peut frapper !

Mais il se trouve que cette centième partie du rouble. est passée en français plus peut-être que le rouble, son illustre centuple. Un kopeck, c'est un centime. Et c'est un centime qui vient de loin. Donc pas grand choses. De là l'expression courante et familière : «Ça ne vaut pas un kopeck ! » c'est-à-dire ça ne vaut pas cher, ça ne vaut même rien du tout.Une formule encore bien vivante en français d'aujourd'hui, utilisée à la fois dans un sens financier. et dans un emploi bien plus large. Mais souvent le rapport à l'argent est clairement perçu : cette maison, elle ne vaut pas un kopeck ! Et de façon plus abstraite, on peut dire « ce roman, cette chanson ne valent pas un kopeck ».

Et cette façon d'utiliser. une toute petite monnaie pour commenter ce qui ne vaut pas cher, elle se place dans le fil d'une tradition assez ancienne : ça ne vaut pas un kopeck est une façon pittoresque de dire que ça ne vaut pas un sou. Et si le sou est utilisé, c'est d'abord parce que ça n'a jamais valu grand-chose, mais aussi parce que ça ne vaut plus rien. C'est une monnaie du passé même si elle est française.

Alors il faut aussi savoir de combien de sou on parle, pour dire que ça ne vaut rien. On commence souvent par la quantité zéro : «Je n'ai pas un sou », «je suis sans le sou ». Ou même « je suis un sans le sou ». « Je n'ai pas le premier sou » : une façon très imagée de dire qu'il n'y en a pas ! Un sou est également expressif ! « Ça ne vaut pas un sou ». Ou même deux : une blague à deux sous, ou trois ou quatre. Les expressions sont à peu près équivalentes.

Pourtant on préfère parfois un nombre à un autre : on parle en français de l'opéra de quat' sous. Ce qui est une traduction de l'anglais three penny opera, ou même de l'allemand drei groschen. C'est-à-dire trois, pour les penny, trois pour la monnaie allemande, trois malheureux sous, trois malheureux liards.

En revanche, en français, on dit qu'on s'ennuie à cent sous de l'heure.

 

 

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