2013年2月8日星期五

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Jacques Vergès

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Jacques Vergès

Description de cette image, également commentée ci-après

Jacques Vergès au théâtre de la Madeleine à Paris (2008).

Données clés

Naissance
5 mars 1925 (1925-03-05) (87 ans)
Ubon Ratchathani, Drapeau de Thaïlande Thaïlande

Nationalité
Drapeau : France Française

Profession
Avocat

Activité principale
Écrivain

Formation
Faculté de droit

Famille
Raymond Vergès (son père)

Paul Vergès (son frère)

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Jacques Vergès est un avocat français[1], né d'un père réunionnais et d'une mère vietnamienne le 5 mars 1925 à Ubon Ratchathani au Siam[2] (actuelle Thaïlande). Il est célèbre pour ses convictions anticolonialistes, pour son passé d'ancien résistant, et pour avoir défendu des personnes ayant commis des crimes particulièrement graves, tel que l'auteur de crimes contre l'humanité, Klaus Barbie lors de son procès à Lyon en 1987.

Sommaire

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Enfance et adolescence[modifier]

Fils de Pham Thi Khang, institutrice vietnamienne, et du docteur Raymond Vergès, consul de France à Ubon Ratchathani (Siam), Jacques Vergès est le frère jumeau de l'homme politique Paul Vergès.

À compter de la mort de leur mère survenue alors qu'il a trois ans, il vit à la Réunion, où une partie de ses ancêtres sont établis depuis la fin du XVIIe siècle et effectue parfois depuis cette île quelques brefs séjours à Madagascar. La famille s'installe d'abord à Saint-Denis, puis à Hell-Bourg et enfin à Saint-André.

Famille Vergès


Raymond Vergès
18821957

Jacques Vergès
1925

Paul Vergès
1925

Françoise Vergès
1952

Laurent Vergès
19551988

Pierre Vergès
1958

Il est sensibilisé très tôt à la politique : à l'âge de douze ans, il participe avec son frère à un grand défilé du Front populaire qui le marquera, au Port. Sa jeunesse est en outre l'occasion de fréquenter de futurs dirigeants. Enfant, il a pour camarade de classe la future épouse de l'homme politique Pierre Lagourgue. Plus tard, il est scolarisé au lycée Leconte-de-Lisle dans la même classe que Raymond Barre, à qui il dispute la place de premier.

Il obtient son bac à seize ans et sa première année de droit l'année suivante. Il quitte la Réunion à 17 ans et demi pour s'engager dans la Résistance en 1942 puis passe en Angleterre, où il s'engage dans les Forces françaises libres (FFL) le 22 janvier 1943. Plusieurs fois médaillé, il se bat notamment en Algérie, au Maroc, en Italie puis en France avec le grade de sous-officier. Il reste toujours profondément gaulliste et attaché à la personne du Général, on parle même de gaullo-communisme pour le qualifier idéologiquement. Il ne revient à la Réunion en voyage qu'en 1961 puis 1984.

Engagement politique[modifier]

Arrivé à Paris, Jacques Vergès adhère en 1945 au Parti communiste français. Il est élu en 1950, à Prague, membre du bureau du Congrès de l'Union internationale des étudiants comme représentant de la Réunion et non de la France [3], ce qui lui vaut quelques remarques du PCF . En 1952, il devient secrétaire du mouvement, où, sous l'impulsion du soviétique Alexandre Chélépine, futur chef du KGB, il pousse les feux de l'anticolonialisme. Il reste sur place jusqu'en 1954. Il y obtient sa deuxième année de droit.

De retour en France, il obtient sa troisième année en 1955. La même année, il s'inscrit au Barreau de Paris après avoir passé le CAPA. L'année suivante, il se présente au Concours de la Conférence du barreau de Paris, appelé aussi Concours de la Conférence du stage où il rencontre Edgar Faure et Gaston Monnerville, entre autres.

Dans les années 1950, il fait connaissance avec les futurs chefs khmers rouges Saloth Sâr (plus connu ensuite sous le nom de Pol Pot) et Khieu Samphân, dont il admet avoir « participé, dans un certain sens, à la politisation »[4].

Le jeune avocat anticolonialiste demande alors au PCF et au PSU de s'occuper d'affaires en Algérie. Il milite alors pour le FLN et défend leurs combattants (en prenant "Mansour" comme nom de guerre[5]), dont l'emblématique Djamila Bouhired, qui avait été capturée par les paras français, torturée puis jugée et condamnée à mort pour attentats à la bombe en Algérie notamment au Milk-Bar (5 morts, 60 blessés dont beaucoup de civils), sa cliente devient pour quelques années son épouse et ils ont deux enfants, Meriem et Liess Vergès (dont Fatima Nur Vergès-Habboub, sa petite fille venant de Meriem). Il quitte le PCF en 1957.

À l'indépendance de l'Algérie en 1962, Jacques Vergès s'installe à Alger et devient le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères. Il fonde alors une revue tiers-mondiste financée par le FLN, Révolution africaine. Jacques Vergès rencontre Mao Tsé-Tsoung en mars 1963 et se rallie très rapidement aux thèses maoïstes. Il est alors destitué de ses fonctions et doit rentrer à Paris. Au mois de septembre, il crée une nouvelle revue, Révolution, qui est alors le premier journal maoïste publié en France. En 1965, la destitution du président Ben Bella permet à Jacques Vergès de rentrer en Algérie. Il met fin alors à la revue Révolution. Il est avocat jusqu'en 1970 à Alger.

En janvier 2008, il apporte son soutien en personne à Tomislav Nikolic, dirigeant nationaliste du Parti radical serbe[6].

En décembre 2010, il se rend en Côte d'Ivoire avec Roland Dumas apporter son soutien à Laurent Gbagbo dont il est l'avocat, à la suite de l'élection présidentielle et la reconnaissance d'Alassanne Ouattara comme Président par la communauté internationale. Il est cependant écarté de la défense de l'ancien président et de son épouse, vraisemblablement pour avoir fait preuve de légèreté lors de son déplacement à Abidjan le 6 mai 2011 pour assister à la première audition de Laurent Gbagbo[7]. Il fut refoulé à l'aéroport pour n'avoir pas été au bénéfice d'un visa en règle[8]. Il aurait néanmoins touché 100 000 € avec Roland Dumas pour avoir assuré la défense politique de Laurent Gbagbo jusqu'à son arrestation[9], laquelle a compris la publication d'un livre, Crimes et fraudes en Côte d'Ivoire[10].

En mai 2011, il se rend à Tripoli avec Roland Dumas et s'y porte volontaire pour soutenir une plainte des familles des « victimes des bombardements de l'OTAN » contre le président Nicolas Sarkozy, dont le pays participe aux opérations de la coalition internationale en Libye. Il y dénonce une « agression brutale contre un pays souverain », et affirme qu'il serait prêt à défendre le colonel Mouammar Kadhafi au cas où il serait jugé par la Cour pénale internationale[11].

La disparition[modifier]

De 1970 à 1978, Jacques Vergès disparaît. Il a toujours entretenu le mystère sur cette période.

Aux journalistes qui lui demandaient s'il était au Liban, à Moscou ou s'il travaillait pour les Khmers rouges chez Pol Pot, au Cambodge, il a répondu qu'il était « très à l'est de la France » et « avec des amis qui sont encore vivants, dont certains ont des responsabilités importantes ». « Les évènements, ajoute-t-il, que nous avons vécus ensemble sont connus. C'est notre rôle qui ne l'est pas ; non pas réellement le mien, qui fut modeste, mais le leur. Il ne m'appartient pas d'en parler[12]. » Bernard Violet, un de ses biographes controversés, avance une affaire de gros sous au Katanga (qui n'est cependant pas « très à l'est de la France »). Le juge Thierry Jean-Pierre, qui a écrit un livre sur les frères Vergès, argue d'une fuite en avant : « À l'époque, il est mal. Michel Debré veut sa peau, et le Mossad veut le tuer, car il défend des Palestiniens. Il part du jour au lendemain, en Asie, agent des services secrets chinois. Ils l'utilisent au Cambodge et au Viêt Nam ». Dans le documentaire L'Avocat de la terreur, de Barbet Schroeder, il reconnaît avoir été ponctuellement présent à Paris de manière clandestine pendant cette période. Le cinéaste retient également la thèse d'un problème financier personnel comme seule cause de sa disparition.

Carrière d'avocat[modifier]

Le premier dossier que Jacques Vergès a géré en tant qu'avocat concerne la Sonacotra. Il s'engage dans une défense de rupture (appelée aussi stratégie de rupture, l'accusé se fait accusateur, considère que le juge n'a pas compétence ou que le tribunal n'a pas la légitimité, prend l'opinion à témoin), plutôt que ce qu'il appelle la « défense de connivence » qui était classiquement plaidée. La défense de rupture se distingue également de la « présence offensive » développée par Bernard Ripert. Depuis, au carrefour du politique et du judiciaire, Jacques Vergès a associé son nom à de nombreux procès médiatisés, notamment ceux des personnalités suivantes :

Il apparaît souvent mis en scène dans son bureau en bois de fer, véritable bric-à-brac décoré de nombreux objets africains et notamment de lithographies de Louis-Antoine Roussin. Il est par ailleurs collectionneur de jeux d'échecs.

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