2013年7月5日星期五

Budget : les banques repassent à la caisse: L'Echo

Budget : les banques repassent à la caisse
Les ban­quiers s'at­ten­daient à voir la fac­ture fis­cale du sec­teur aug­men­ter mais ils… en sous-es­ti­maient l'am­pleur. Pour l'heure, de nom­breuses in­cer­ti­tudes per­sistent mais il semble ac­quis que la taxe d'abon­ne­ment, dite "taxe Mays­tadt" va aug­men­ter. Pour 2013, Fe­bel­fin chiffre le coût de cette taxe à 231 mil­lions d'eu­ros. Aux 191 mil­lions bud­gé­tés s'ajoute en effet un sup­plé­ment de 40 mil­lions d'eu­ros dé­cidé ce week-end. Pour 2014, le sup­plé­ment pas­sera de 40 mil­lions à 171 mil­lions, soit une fac­ture to­tale, selon la fé­dé­ra­tion ban­caire,  de 362 mil­lions.

"Selon nos cal­culs", in­dique Mi­chel Ver­maerke, ad­mi­nis­tra­teur-dé­lé­gué de Fe­bel­fin, "le pré­lè­ve­ment de la taxe d'abon­ne­ment pas­sera de 8 points de base (pb) sur les dé­pôts en 2012 à 11,9 pb en 2013 et 18,8 pb en 2014".

Reste à sa­voir si cette aug­men­ta­tion sera ré­cur­rente ou li­mi­tée à 2013 et 2014.

Ar­mada fis­cale

De­puis la crise ban­caire de 2008-2009, les banques belges ont vu leur fac­ture fis­cale mul­ti­pliée par 5. En effet, quatre taxes ciblent à pré­sent le sec­teur.

La "taxe d'abon­ne­ment", aug­men­tée à l'oc­ca­sion du pré­sent exer­cice bud­gé­taire, a été ins­tau­rée il y a des an­nées, afin de com­pen­ser la perte de re­ve­nus de l'État sur les comptes d'épargne dé­fis­ca­li­sés.

Les banques doivent dé­sor­mais éga­le­ment ali­men­ter "le fonds de pro­tec­tion des dé­pôts" (à hau­teur de 100.000 euros). Cette taxe re­pré­sente ré­cur­rente re­pré­sente 8 points de base des dé­pôts. Pour 2013, les banques de­vaient éga­le­ment s'ac­quit­ter d'un pré­lè­ve­ment non ré­cur­rent de 3 pb, re­pré­sen­tant 171 mil­lions d'eu­ros.

Une taxe vise aussi les éta­blis­se­ments de cré­dit, avec pour ob­jec­tif de fa­vo­ri­ser l'oc­troi des cré­dits. Cette taxe, ac­tuel­le­ment contes­tée par Deutsche Bank et For­tu­neo au­près de la Cour Consti­tu­tion­nelle, pour­rait pu­re­ment et sim­ple­ment être re­bap­ti­sée en une "taxe d'abon­ne­ment bis".

Enfin, no­tons en­core la contri­bu­tion au fonds de sta­bi­lité fi­nan­cière, équi­va­lente à 3,5 pb.

Plai­doyer pour la ren­ta­bi­lité

"Nous ne sommes pas op­po­sés à contri­buer à l'as­sai­nis­se­ment des fi­nances pu­bliques, à une plus grande sta­bi­lité fi­nan­cière et à un fonds de pro­tec­tion des dé­pôts, mais tout pré­lè­ve­ment né­ces­site des fonds propres et pèse sur notre ca­pa­cité fi­nan­cière à sou­te­nir l'éco­no­mie", re­grette en­core Mi­chel Ver­maerke.

Sou­li­gnant que la fac­ture était lourde et dif­fi­cile à ava­ler pour l'en­semble de ses membres, il confirme les pro­pos tenus la se­maine der­nière dans nos co­lonnes ("L'Echo" du 27 juin) par Luc Ver­sele, CEO du Cre­lan, et Dirk Wou­ters, de Bank van Breda. "Avec ces me­sures la ren­ta­bi­lité des banques pas­sera sous la barre des 3%, là où il se­rait rai­son­nable d'at­teindre les 7 à 8%", es­time Mi­chel Ver­maerke. Selon lui, l'im­pact des dé­ci­sions gou­ver­ne­men­tales se ma­ni­fes­tera sans aucun doute dans la po­li­tique de maî­trise des coûts des banques.

Mi­chel Ver­maerke re­con­naît qu'il y a eu des contacts entre ban­quiers et po­li­tiques, ces der­niers jours. "Quand nous avons en­tendu par­ler la se­maine der­nière des 171 mil­lions, nous leur avons ex­pli­qué les points né­ga­tifs de cette me­sure mais le gou­ver­ne­ment a ma­ni­fes­te­ment d'autres prio­ri­tés", conclut-il.


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